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Les pompes à chaleur

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 337 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 08/06/2017
    • de HENQUET Laurent
    • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique, de la Simplification administrative et de l'Energie

    Deux fournisseurs d’énergie, Eneco et Nuon, se lancent dans la commercialisation de pompes à chaleur aux Pays-Bas.

    Ces systèmes fonctionnent comme des frigidaires inversés et permettent d’extraire de la chaleur à partir de l’air, du sol ou de l’eau. Nuon propose une minipompe à chaleur qui va récupérer l’air rejeté par le système de ventilation pour la réinjecter dans l’eau du chauffage central.

    Le gain estimé est une réduction de la facture de gaz de 30 % à 50 %. De plus, le placement d’un tel produit est accompagné d’un subside de 1.300 euros. L’investissement net est donc de 1.000 euros et la durée du retour sur investissement est estimée entre 5 et 6 ans.

    Eneco, également fournisseur d’énergie en Belgique, étudie les contraintes techniques pour implémenter son projet (WarmteWinner) chez nous.

    Je souhaite donc poser les questions suivantes.

    Que pense Monsieur le Ministre de ce système  ?

    Un subside est-il envisageable en Région wallonne sur ce type de produits  ?

    Quels sont les critères pour pouvoir obtenir ou non un subside ?
  • Réponse du 27/06/2017
    • de LACROIX Christophe

    Le type de système que mentionne l'honorable membre consiste en la combinaison d’une chaudière traditionnelle et d’une pompe à chaleur qui puise la chaleur de l’air extrait de ventilation.

    Il est proposé par certains fournisseurs d’énergie de remplacer l’appareil de ventilation existant dans les bâtiments munis d’un système du type C (à savoir : amenée d’air naturelle via des grilles de ventilation dans les murs ou les châssis de fenêtres et extraction mécanique à l’aide d’un ventilateur ; les débits d’air étant constants et continus) par une pompe à chaleur de ce type qui va à la fois ventiler et récupérer de la chaleur.

    L’air y est extrait des locaux à la température ambiante (18 à 22 °C) et est amené à une température de 5 °C lorsqu’il sort effectivement du bâtiment.

    L’applicabilité de cette solution est cependant limitée à quelques situations. En effet, cette pompe à chaleur n’est généralement pas compatible avec un système de ventilation double flux muni d’un récupérateur de chaleur (car la chaleur de l’air extrait est déjà assez bien récupérée), ni avec un système de ventilation de type C dont le débit de ventilation serait trop faible par rapport au débit d’air extrait minimal nécessaire au fonctionnement de la PAC ou encore d’une ventilation de type C qui serait « à la demande » ; c’est-à-dire dont le débit est modulé en fonction de l’occupation des locaux (par exemple, à l’aide d’une sonde CO2).

    Il faut savoir qu’aux Pays-Bas, la majorité des systèmes de ventilation mécanique installés dans les bâtiments sont de type C – généralement sans fonctionnalité « à la demande » – ce qui correspond bien à la situation envisagée. La proportion de bâtiments équipés d’une ventilation mécanique est également plus élevée qu’en Belgique.

    Il n’existe actuellement pas de prime pour ce type de pompe à chaleur en Région wallonne et cela n’est pas envisagé à court terme.

    La priorité doit plus utilement se porter sur la gestion de la ventilation dans les bâtiments. Les bâtiments modernes, mieux isolés, nécessitent une ventilation organisée pour être confortable à vivre, ce qui est malheureusement souvent ignoré lors de rénovations.