/

Le traitement des déchets organiques à l'aide de larves de "mouches soldats noires"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 953 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/06/2017
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    La Chine croule sous les déchets de cuisine. En effet, le gaspillage alimentaire est encore plus grave chez eux, car la coutume veut qu'on commande beaucoup de nourriture lorsqu'on invite une personne pour montrer son hospitalité. Indubitablement, les restes non consommés sont jetés.

    Pour répondre à la problématique de gestion des déchets alimentaires, une ferme chinoise utilise des asticots de la « mouche soldat noire », une espèce originaire du continent américain. Ces larves sont de véritables gloutons capables de dévorer toute matière organique.

    En plus de l'élimination des déchets, ces asticots possèdent d'autres intérêts : ils peuvent être vendus pour servir de nourriture animale et leurs excréments peuvent servir d'engrais pour l'agriculture.

    Une réduction des déchets organiques sans devoir les incinérer ou composter, une rentabilité grâce à la vente des larves, elles représentent un réel potentiel pour répondre à la problématique de la gestion des déchets.

    L'administration de Monsieur le Ministre a-t-elle déjà réfléchi à la possibilité de traitement des déchets organiques au travers d'asticots de « mouches soldats noires » ? Monsieur le Ministre connait-il cette possibilité ? Serait-ce réalisable en Wallonie ? N'y a-t-il pas un risque d'importer une nouvelle espèce invasive ? Des intercommunales de traitement des déchets ont-elles déjà envisagé le traitement des déchets organiques au travers de larves ?
  • Réponse du 29/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    En Région wallonne, les déchets organiques sont traités par biométhanisation ou par compostage. Dans ce dernier cas, une installation située actuellement à Pecq utilise des vers de terre dans le cadre du processus de production.

    L’utilisation d’autres invertébrés comme les larves de « mouches soldats noires » pourraient effectivement s’envisager. Une unité utilisant les larves de cet insecte serait en projet dans la région de Grenoble.

    Pour ce qui concerne la Région wallonne, aucune recherche utilisant ce processus n’a été communiquée. Toute initiative sera cependant analysée tenant compte des bénéfices engendrés et d’un potentiel risque d’importation d’espèces non indigènes et de leur caractère invasif.