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L'élevage industriel

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 954 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 13/06/2017
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Nous votions récemment l'interdiction de l'abattage rituel sans étourdissement. C'est une belle avancée en matière de bien-être animal.

    Ce décret rencontre quelques réticences et certaines personnes n'hésitent pas à l'interpréter comme une certaine forme de discrimination. Il est vrai que nous légiférons en matière d'abattage rituel, mais n'avons pas encore pu nous attaquer à d'autres problématiques. Ainsi, certaines critiques nous reprochent notre manque d'intérêt envers les conditions animales dans les élevages industriels. Pourtant, ce sujet me tient fortement à coeur.

    Truies empêchées de se lever pour mieux nourrir leurs petits, confinement de vaches, élevage en batterie, etc. Les conditions de l'élevage industriel des animaux posent question et nécessitent notre intérêt.

    La Déclaration de politique régionale prévoit, entre autres, de :
    - sensibiliser la population à la question du bien-être animal et de la maltraitance envers les animaux et valoriser le travail des éleveurs dans ce domaine ;
    - soutenir et promouvoir, en misant sur la recherche, les filières et les agriculteurs qui vont au-delà des normes actuelles du bien-être animal dans tous les types d'élevages.

    Comment sensibiliser la population à la question du bien-être animal et valoriser le travail des éleveurs ?

    Comment définir un éleveur soucieux du bien-être animal ?

    Quelles sont les formes de soutien et de promotion des agriculteurs allant au-delà des normes actuelles ?
  • Réponse du 29/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les objectifs fixés dans la Déclaration de politique régionale restent tout à fait pertinents, et la politique menée actuellement en Wallonie est cohérente par rapport à ces objectifs.

    La sensibilisation de la population passe par les canaux classiques, dont les réseaux sociaux. De nombreuses rencontres citoyennes ont également été organisées en 2015 à travers toute la Wallonie afin d’être à l’écoute des attentes de la population. Plusieurs campagnes de communication via des affichages ont été organisées, ainsi qu’un concours dans les écoles.

    La Wallonie se démarque des autres régions par sa volonté de développer les élevages extensifs et proches de la nature, et qui sont aussi les plus compatibles avec des normes de respect du bien-être animal. Que ce soit par la stimulation du développement de la production biologique ou par la reconnaissance de cahiers de charges de qualité différenciée, la Wallonie montre ainsi très concrètement sa volonté de faire évoluer notre agriculture dans ce sens respectueux du bien-être animal.

    La grande majorité des éleveurs sont soucieux du bien-être des animaux qu’ils gèrent et dont leurs revenus dépendent. En créant des conditions de travail tournées vers la qualité plutôt que la quantité, des améliorations naturelles du confort de vie des animaux seront possibles.

    Il faut encourager le secteur à investir ce créneau notamment en entrant dans des filières reconnues en bio ou en qualité différenciée, dont des normes de bien-être des animaux plus élevées sont une composante essentielle. En outre, il faut également pouvoir cadrer les pratiques excessives dans la production animale. À cet égard, l’élevage des animaux principalement pour leur fourrure a été interdit. Les conditions de mise à mort ont également été revues pour prévoir l’abattage sans étourdissement. Enfin, le futur Code wallon du bien-être animal mettra en œuvre, pour l’avenir, une interdiction de la détention de poules pondeuses en cages.