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La biodiversité

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 566 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 13/06/2017
    • de LENZINI Mauro
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    La biodiversité décline. En Belgique, on observe un taux de disparition des espèces animales et végétales inquiétant.

    La Wallonie n'est pas un cas à part. Ainsi, près d'un tiers des espèces étudiées en 2014 étaient menacées de disparition et près de 9 % ont aujourd'hui disparu. Les facteurs généralement à l'origine de cet état de dégradation sont la fragmentation des habitats naturels, l'introduction d'espèces invasives ou encore le changement climatique.

    Évidemment, ce sont les communes qui sont en premier lieu concernées. Les pouvoirs locaux, au travers de différents plans, peuvent lutter contre cette dégradation. Mais en période de réduction budgétaire, une diminution des subsides est à craindre.

    Quels sont les objectifs de Monsieur le Ministre en matière de biodiversité ? Quels sont plans et les budgets alloués pour lutter contre les dégradations ? Quels sont les outils à destination des communes et des autorités locales ? Quels sont les moyens mis en oeuvre pour sensibiliser la population à ces phénomènes ?
  • Réponse du 29/06/2017
    • de COLLIN René

    Si les constats et les alarmes ont été successifs, les réponses apportées se sont cumulées pour freiner l’érosion de la biodiversité.

    La première réponse aux constats de la disparition inquiétante d’espèces rares a été, dès 1973, au travers de la Loi de Conservation de la Nature, la protection légale des espèces concernées et la création de réserves naturelles en faveur de ces espèces.

    Ensuite l’intérêt envers la notion de « réseau écologique » a permis de maintenir des milieux de liaison, de développer la nature hors réserves naturelles et de créer le réseau Natura 2000. Aujourd’hui, environ 1 % du territoire wallon bénéficie du statut de réserve naturelles et 13 % est intégré dans le réseau Natura 2000.

    A côté de ces réservoirs de biodiversité, il importait aussi de créer une « trame nature » sur l’ensemble du territoire wallon, c’est pourquoi j’ai mis en place le Réseau Wallonie Nature en 2015, dont l’ambition est de construire un maillage « Nature » constitué à la fois de zones de grand intérêt biologique et de zones de nature plus « ordinaire », dans lesquelles la biodiversité trouve sa place au cœur de l’activité humaine.

    Le Réseau Wallonie Nature est un catalogue de fiche actions permettant à différentes structures de devenir actrices de la protection de la biodiversité.
    Quelques projets exemplaires :
    - « 110 km haies » : un projet qui permet aux communes, mais aussi aux particuliers de bénéficier de subsides à la plantation de haies, fruitiers et arbres d’alignement ;
    - Le label « cimetière nature » : un projet qui permet aux communes de profiter de l’interdiction d’utilisation des pesticides pour enherber leurs cimetières et en faire des « jardins du souvenir » ;
    - « Ose le Vert, recrée ta cour » : un projet à destination des écoles primaires et maternelles qui permet de développer des espaces verts dans les cours de récréation ;
    - Le « fauchage tardif des bords de route » : un projet auquel participent 90 % des communes wallonnes et qui permet de développer de réelles liaisons écologiques sur l’ensemble du territoire.

    À cela s’ajoutent d’autres projets comme :
    - Le Plan communal de Développement de la Nature : une centaine de communes peuvent bénéficier d’un subside annuel de 5.000 euros pour mener des actions de développement et/ou de sensibilisation à la Nature. Des chartes thématiques octroient un subside annuel complémentaire de 2.500 euros pour développer des actions spécifiques. Les thématiques développées sont les pollinisateurs, les entreprises nature admise et à partir de 2018 les hirondelles ;
    - Le Plan « Maya » qui invite les communes wallonnes à mener des actions de sauvegarde des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages et peuvent bénéficier d’un subside annuel de 2.500 euros.