La cartographie du bruit sur la A54 à hauteur de la sortie 21
Session : 2016-2017
Année : 2017
N° : 1038 (2016-2017) 1
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Question écrite du 14/06/2017
de KNAEPEN Philippe
à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
Réduire les nuisances sonores dues à la circulation toujours plus dense sur nos routes wallonnes est un enjeu crucial. Il en va de la qualité de vie des Wallons et Wallonnes.
Différents moyens existent aujourd’hui pour lutter contre ces nuisances, les plus répandus étant la pose d’écrans antibruit, de merlons ou de nouveaux revêtements.
Pour répondre à cette problématique, Monsieur le Ministre a prévu un total de 10 millions d’euros sur les 640 millions du Plan Infrastructures 2016-2019 afin de diminuer les nuisances sonores sur le réseau autoroutier et routier par des écrans antibruit. Cette somme ne peut bien évidemment pas répondre à tous les besoins et des priorités doivent être établies.
Pour aider à les fixer et pour répondre aux directives européennes relatives à la gestion des nuisances sonores dans l’environnement, deux cartographies de bruit devaient être établies. La première, relative aux voiries empruntées par plus de 6 millions de véhicules par an a déjà été réalisée. La seconde, pour les voiries au charroi inférieur à 6 millions de véhicules, est en cours.
Ma question a trait à une portion précise de l’A54, à la hauteur de la sortie 21 (Luttre). Elle concerne le quartier formé notamment par les rues El Djem et Django Reinhardt, et composé d’une cinquantaine de maisons. Les habitants de ce quartier sont inquiets.
En effet, si la cartographie des nuisances sonores a été établie, leur situation a aujourd’hui changé. De nombreux arbres ont été abattus et les nuisances sonores se sont significativement intensifiées. Dans ces cas-là, Monsieur le Ministre envisage-t-il une réévaluation de la portion routière ? À quelle fréquence ces cartographies sont-elles mises à jour ?
Des procédures existent-elles ? Dans l’affirmative, quelles sont-elles ? Par ailleurs, des travaux ayant trait aux nuisances sonores sont-ils prévus sur cette portion ? Si oui, selon quel échéancier ?
Enfin, Monsieur le Ministre dispose-t-il des chiffres relatifs au trafic sur cette portion autoroutière des dix dernières années ? Une distinction entre camions et voitures est-elle opérée ? Dans l’affirmative, peut-il me communiquer ces chiffres ?
Réponse du 05/07/2017
de PREVOT Maxime
Le Gouvernement wallon a adopté le 22 décembre 2016 un arrêté établissant les valeurs limites de bruit pour les grands axes routiers wallons. Les seuils limites retenus sont de 70 dB pour le bruit composite de jour et de 60 dB pour la nuit, comme c’est le cas dans les régions voisines et pour les bruits générés dans les agglomérations en Wallonie.
Sur base de la cartographie de bruit actuelle relative aux voiries empruntées par plus de 6 millions de véhicules par an, il apparaît que les niveaux sonores relatifs à la zone de l’A54 située à hauteur de la sortie 21 sont inférieurs aux seuils limites. Aucune intervention spécifique de protection acoustique n’est donc envisagée sur cette zone.
Bien que la présence de la végétation ait un effet psychologique en matière de bruit, il est erroné de croire que la végétation permet de diminuer les nuisances sonores. En effet, il a été démontré scientifiquement que les arbres, arbustes, etc. ne réduisent pas ce type de nuisances.
Par contre, les travaux de réhabilitation de l'A54 actuellement en cours entre Petit-Roeulx et Gosselies sont indubitablement de nature à améliorer la situation par la pose d'un nouveau revêtement moins bruyant que l’actuel. La directive européenne relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement prévoit que les cartes de bruit stratégiques soient réexaminées et, le cas échéant, révisées tous les 5 ans au moins. Le marché public d’actualisation de la cartographie de bruit relative aux voiries empruntées par plus de 6 millions de véhicules par an vient d’être attribué par le Conseil d’Administration de la SOFICO. Le travail d’actualisation démarrera début août pour une durée de 18 mois.
Enfin, les chiffres de trafic sur cette portion autoroutière sont les suivants, en nombre de véhicules par jour : 2007 48 602 véh/j 2008 49 496 véh/j 2009 50 239 véh/j 2010 50 348 véh/j 2011 52 358 véh/j 2012 52 466 véh/j 2013 52 102 véh/j 2014 51 000 véh/j 2015 53 734 véh/j 2016 55 560 véh/j
Le pourcentage de poids lourds est stable à 9.5 % depuis les années 2000.