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La sensibilisation aux rapports sexuels protégés lors de festivals de l’été

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1052 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/06/2017
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Un sondage de 2015, mené par Studio Brussel et Volt, a révélé que, lors de festivals, les jeunes ont tendance à avoir des rapports sexuels sans se protéger. Ce constat est largement inquiétant.

    En effet, sur 17.000 personnes sondées, il apparaît que plus de 3 jeunes sur 10, qui ont eu des rapports sexuels, ont carrément oublié le port du préservatif.

    Des actions de sensibilisation et de prévention sont-elles menées par la Wallonie lors des festivals qui se déroulent sur notre territoire  ? Si oui, quelles sont-elles  ? Et quel est le budget qui y est consacré  ?

    Monsieur le Ministre est-il en possession de chiffres plus récents concernant la problématique des rapports sexuels non protégés chez les jeunes  ?

    Dans sa réponse à une question similaire, il affirmait que cette problématique touchait davantage les jeunes n’ayant pas forcément accès aux informations via le milieu scolaire ou familial. Une collaboration avec les écoles est-elle en place dans le cadre de cette problématique  ? Des actions de sensibilisation sont-elles menées dans les écoles  ? Si oui, quelles sont-elles ?
  • Réponse du 30/06/2017
    • de PREVOT Maxime

    Comme chaque année, plusieurs opérateurs (Modus vivendi, Plate-forme Prévention Sida, etc.) sont sur le terrain pour sensibiliser les jeunes, les informer et distribuer conseils et préservatifs notamment lors des festivals.

    Les centres de planning familial reçoivent un forfait pour leurs actions de promotion de la santé et de prévention des comportements à risque. Il n’est pas possible de sortir de ces forfaits le budget spécifiquement lié à la sensibilisation et à la prévention des rapports sexuels non protégés lors des festivals d’été. Les autres opérateurs mentionnés ci-avant reçoivent des subventions qui englobent cette activité s’ils souhaitent la mener (Plate-forme prévention Sida : 326.666 euros ; Modus vivendi : 268.913 euros).

    Les résultats publiés en 2016 de l’enquête HBSC réalisée en 2014, notamment sur les comportements à risque des adolescents (http://sipes.ulb.ac.be/index.php?option=com_mtree&task=att_download&link_id=183&cf_id=24) nous dévoilent certains chiffres. Cette enquête est menée tous les 4 ans auprès des élèves de la 5e primaire et des 6e- 7e secondaires. Elle est le versant francophone belge de l’étude internationale « Health Behaviouring School-aged Children » (HBSC) à laquelle participent plus de 40 pays ou régions, sous le patronage du Bureau européen de l’Organisation mondiale de la santé.

    D’après cette enquête : « En 2014, parmi les élèves en secondaire supérieur*, près d’un jeune sur deux (47 %) rapporte qu’il a déjà eu une relation sexuelle. Parmi les jeunes de l’enseignement secondaire supérieur qui ont déjà eu un rapport sexuel (RS), l’utilisation d’une méthode de protection contre les IST et/ou les grossesses est très répandue. Plus de 9 jeunes sur 10 (94 %) rapportent qu’ils ont utilisé une méthode de protection lors du premier rapport sexuel. Parmi ceux qui ont eu plusieurs rapports sexuels, la même proportion de jeunes (93 %) rapporte qu’ils ont utilisé une méthode de protection lors du dernier rapport sexuel. » Les jeunes en Wallonie connaissent et utilisent une méthode de protection lors des rapports sexuels. Néanmoins, pendant les festivals, sous l’influence éventuelle de substances psychoactives (alcool, cannabis, drogues), ces précautions peuvent s’émousser. L’action des opérateurs reste donc nécessaire.

    Comme le sait l'honorable membre, les sensibilisations à la vie relationnelle, affective et sexuelle sont proposées par de nombreux services (centres de planning familial, Promotion de la Santé à l’École, etc.). Ces sensibilisations s’adressent à tous les âges, mais visent prioritairement les jeunes, notamment dans le cadre scolaire, mais pas uniquement. La collaboration entre les opérateurs et les écoles existe déjà depuis plusieurs années, en particulier dans le cadre du protocole francophone conclu sur l’Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS). Dans le cadre de ce protocole conclu entre la Région wallonne, la région Bruxelloise et la Fédération Wallonie-Bruxelles, des animations EVRAS sont mises en place en milieu scolaire.