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La valorisation des travaux pratiques réalisés en formation qualifiante

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 331 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 15/06/2017
    • de STOMMEN Isabelle
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Les apprenants engagés dans une formation qualifiante sont amenés à réaliser divers travaux pratiques dans le cadre de leur programme, que ce soit dans les centres de formation du FOREm ou d’autres acteurs de la formation. Souvent, le fruit de leur travail est perdu, démonté, jeté.

    Par exemple, les ouvrages réalisés en centre de formation par les futurs paveurs sont démontés au terme de l’exercice et de son évaluation. Il en va de même, pour prendre un autre exemple, des installations effectuées en box individuel par les candidats électriciens.

    Ce côté éphémère peut engendrer dans le chef des apprenants une certaine frustration, voire le sentiment de travailler dans des conditions artificielles et non pas en situation réelle.

    Il n’y a peut-être pas moyen de procéder autrement dans un certain nombre de cas, mais ne peut-on y voir un gaspillage regrettable s’il était possible de conserver et de valoriser ces réalisations ?

    On aime imaginer que les mets préparés dans le cadre des formations aux métiers de bouche ne se retrouvent pas aux poubelles, mais puissent être consommés par les apprenants et leurs formateurs, et être servis dans des établissements à finalité pédagogique et sociale ou donnés à des associations caritatives.

    Ces considérations m’inspirent les questions suivantes.

    Les organismes de formation professionnelle s’emploient-ils, dans toute la mesure du possible, à conserver, valoriser, rentabiliser les travaux pratiques de leurs apprenants ?

    Certains secteurs de la formation se caractérisent-ils par des bonnes pratiques qui pourraient servir d’exemples et être étendues à d’autres types de programmes ? Si oui, Madame la Ministre peut-elle les mentionner ?

    Indépendamment du champ de la formation en alternance, tout est-il mis en œuvre pour permettre aux apprenants de se former en situation réelle, sur de vrais chantiers ? Cela se heurte-t-il à des obstacles juridiques, notamment en termes de concurrence déloyale ? Si oui, des solutions médianes sont-elles envisageables, en réservant ces prestations aux institutions relevant des pouvoirs publics ou à des organismes à caractère social et non marchands ?
  • Réponse du 11/07/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Dans le cadre des formations qualifiantes dispensées, notamment au sein des différents centres du FOREm, des travaux pratiques sont réalisés. Même si les formateurs valorisent un maximum d’entre eux, dans certains cas, ceux-ci ne sont pas conservés, et ce, pour diverses raisons :
    - Manque de place ;
    - Récupération d’une partie du matériel pour limiter les coûts.

    Toutefois, en fonction de la filière, une partie des travaux pratiques réalisés par les apprenants dans le cadre de leur formation qualifiante peut se faire en mode projet. Dans ce cadre, les réalisations sont conservées.

    Ainsi, lors d’une formation en électromécanique, les stagiaires ont construit une mini-grue de A à Z (réalisation de plan, conception des pièces, assemblage des pièces). Lors d’un essai-métier en mécanique industrielle, des stagiaires ont, quant à eux, construit un Kart : plan, pliage, soudage, etc. Ces réalisations-projets sont évidemment conservées et valorisées.

    En outre, lorsque des travaux sont nécessaires dans les centres de formation (repeindre un local, tirer des câbles électriques pour aménager une salle informatique, montage de sanitaires, etc.), les stagiaires des sections correspondantes sont mis à contribution afin de pouvoir travailler en condition réelle, sous la supervision du formateur.

    Dans cette dynamique, les stagiaires sont en effet davantage motivés, plus attentifs et plus vigilants dans la réalisation du travail demandé.

    Enfin, complémentairement aux formations en alternance, toutes les formations sont assorties d’un stage en milieu professionnel permettant aux apprenants de mettre en pratique, dans un contexte professionnel, ce qu’ils ont appris lors de la formation en centre. Les stagiaires sont alors encadrés par un formateur et par un tuteur en entreprise. Le stage se déroule sur la base d’un plan de formation établi en fonction du profil du stagiaire et des compétences ciblées. Un suivi de l’apprenant est assuré pendant son stage.