/

La voiture électrique

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 977 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 15/06/2017
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    D’après les résultats d’une enquête commandée par Lampiris/Total, il ressort que plus de la moitié des répondants serait enthousiaste vis-à-vis de la voiture électrique.

    Le désir de passer à l’électrique serait donc réel chez l’automobiliste belge, mais ce désir serait freiné par trois causses que sont  :
    - l’autonomie trop faible des véhicules électriques  ;
    - le prix trop élevé des véhicules électriques  ;
    - la complexité liée à la recharge de ce type d’autos.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation ? Pourrait-il faire le point sur les actions de la Wallonie dans ce domaine  ? Quelles sont les actions qu'il compte mettre en place pour lever les obstacles au développement de la mobilité durable, au travers de la voiture électrique, en Wallonie ?
  • Réponse du 30/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Pour œuvrer pour une mobilité plus respectueuse de l’environnement et promouvoir l’exemplarité des flottes publiques, le Gouvernement a approuvé le 22 décembre 2016 un cadre d’action régional pour la mobilité de demain, en considérant l’ensemble des alternatives disponibles.

    Ce cadre avait notamment pour objectif de transposer la directive 2014/94 visant à promouvoir le développement des infrastructures de carburants alternatifs, c’est-à-dire non seulement les bornes de rechargement pour les véhicules électriques, mais également les stations de gaz naturel liquide et de gaz naturel compressé ainsi que les points de rechargement en hydrogène. Il prévoyait également des objectifs de verdissement de la flotte publique.

    Sur le plan de la qualité de l'air, le plan Air-Climat-Energie prévoit la création de zones basses émissions qui privilégieront notamment les véhicules électriques.

    Une mobilité électrique ambitieuse ne s'improvise et ne se décrète pas. Elle doit aussi convaincre tant que ses aspects techniques que financiers, ou encore logistiques. En effet, convertir l’intégralité des véhicules à la propulsion électrique est conditionné au regard du mix de production d’électricité actuel. Ainsi, une voiture électrique qui parcourt 15 000 km par an consomme 3 000 kWh. Cela correspond à un peu moins de la consommation annuelle d’un ménage.
    Le parc énergétique devra donc être complété de la puissance nécessaire au rechargement optimisé.

    Par ailleurs, nonobstant les efforts consentis et encore à réaliser, une évolution des mentalités et des comportements est nécessaire afin d’éviter les trajets inutiles en voiture individuelle. En effet, le bénéfice environnemental d’une voiture à carburant alternatif ne doit pas être considéré comme une autorisation à faire plus de kilomètres, annihilant l’effet positif de celle-ci.

    De façon générale, des campagnes de sensibilisation sont ainsi menées pour que les citoyens puissent adapter leur comportement lorsqu'ils roulent dans les véhicules émettant des polluants, notamment auprès des écoles ou lieux fréquentés par les enfants.

    Concernant la mobilité douce, une possibilité est actuellement offerte d’essayer les vélos électriques en partenariat avec des vélocistes.

    Enfin, le covoiturage, les voitures partagées (qui, par l’intégration de l’amortissement du coût d’achat au coût d’utilisation, induisent un réel changement de comportement) et la multimodalité font, avec la voiture électrique, partie du panel de solutions promues afin de réduire les émissions.