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La billettique au sein des TEC

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 981 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 15/06/2017
    • de LECOMTE Carine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Une simple carte bancaire passée devant un valideur permettra bientôt d’accéder au réseau de la Stib.

    «Le système informatique que nous mettons en place pour le moment va nous permettre de pouvoir payer avec une carte bancaire à la Stib dès 2019 et avec d’autres moyens comme le GSM un peu plus tard », a annoncé le CEO de la Stib, Brieuc de Meeûs.

    Dans un futur assez proche, les titres de transport seront donc dématérialisés. Chaque usager disposera d’un compte mobilité et pourra s’identifier en passant sa carte bancaire devant le valideur.

    À terme, un tel système permettra de développer l’intégration tarifaire. "Une personne pourra acheter un ticket de transport unique pour aller de Namur à Bruxelles avec un passage par les TEC, la SNCB puis par la Stib. Le client paiera un tarif pour utiliser plusieurs modes de transports. On parle aujourd’hui des transports en commun, mais ça pourrait aussi intégrer l’utilisation d’une voiture partagée et d’un vélo en libre-service", explique encore le CEO de la Stib.

    Par ce projet, la Stib entend donc s'inscrire dans l'évolution internationale qui tend vers la dématérialisation des titres de transport. Celle-ci vise à faciliter l'expérience de l'utilisateur du transport en commun à plusieurs niveaux : ne plus patienter à une borne ou à un guichet pour acheter son titre de transport, bénéficier d'un titre de transport unique pour différents moyens de transport... Par ailleurs, le paiement centralisé facilite le stockage, la collecte et le traitement des données utilisateurs, ce qui permet d’approfondir la connaissance du parcours usager. Ainsi, il sera possible à l'avenir de faire des estimations du trafic, de réduire les embouteillages, de prévenir l’usager en temps réel et de lui proposer un parcours optimisé. Mieux encore, d’adapter les tarifs en fonction de ses habitudes de voyages (fréquence, moyens de transport).

    J'en viens à mes questions.

    Le Congrès de l’Union internationale des transports publics qui s’est tenu récemment à Montréal a mis le focus sur la billettique. Le développement de cet outil s’inscrit-il dans les priorités des TEC wallons ? A ce propos, quel est le retour de la délégation des TEC y participant  ?

    En matière de moyens de paiement, qu’en est-il de la dématérialisation des titres de transport au sein du groupe TEC  ? Quelles démarches ont-elles été entreprises ? Pour le dire autrement, quand sera-t-il possible pour les usagers des TEC de payer leur titre de transport via une carte bancaire ou un smartphone ?

    La Stib a l’intention d’avancer dans le dossier de l’intégration tarifaire avec les autres gestionnaires de transport public, comme le groupe TEC en Wallonie. A cet égard, des contacts ont-ils déjà eu lieu entre les TEC et la Stib ? Si oui, quel est l'état d'avancement de ce dossier ?
  • Réponse du 29/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le Groupe TEC s’est attelé ces dernières années à mettre en place son système billettique sans contact TEC IT EASY afin de rencontrer pleinement les spécifications d’interopérabilité des cartes MOBIB, ce qui est désormais le cas en Wallonie pour tous les titres de transport monomodaux et combinés existants.

    En vue d’alimenter son prochain plan stratégique, le Groupe TEC a récemment participé au Congrès de l’UITP. Ce congrès a souligné la nécessité pour les transports publics de prendre l'initiative face aux nombreux changements et défis tels que la numérisation, les progrès de l'énergie verte et l'émergence de nouveaux acteurs sur le marché de la mobilité.

    La STIB, qui a lancé en 2008 le système MoBIB, est actuellement en phase de renouvellement de son système billettique et anticipe d’y intégrer des innovations digitales dans les années à venir.

    Le Groupe TEC, de son côté, a lancé cette année plusieurs chantiers numériques dans le cadre de son programme GO DIGITAL, regroupés autour de quatre axes:
    - Information voyageurs interactive : déploiement et amélioration des canaux d’information à destination des clients en vue de diffuser une information plus pertinente liée à leurs déplacements et à l’offre commerciale TEC ;
    - Personnalisation de la relation client : regroupement et analyse des données clients pour alimenter la stratégie de l’entreprise et simplifier le service proposé grâce à un outil CRM gérant l’ensemble des interactions clients ;
    - Collaboration et digitalisation interne : mise en service d’outils informatifs et collaboratifs, la digitalisation d’applications métiers et organisation des canaux d’accès ;
    - Accompagnement de la transformation digitale : développement de la culture digitale interne à travers l’introduction de nouvelles méthodes de travail et support des trois autres axes au niveau de la communication et de la gestion humaine (procédures, formations, évolution des métiers, etc.).

    L’évolution vers une billettique digitale s’intègrera dans le cadre de la stratégie marketing du Groupe TEC en cours d’élaboration pour les années à venir.

    En matière d’interopérabilité des titres de transport, le Groupe TEC est actif dans les discussions avec les autres opérateurs du transport public belge en vue de continuer à mettre en place de nouvelles solutions tarifaires et techniques à court terme avec MoBIB et à développer l’interopérabilité digitale à plus long terme en phase avec les évolutions numériques dont le secteur du transport public pourra bénéficier en vue d’encore en faciliter l’accès aux usagers.

    Ces sujets sont actuellement sur la table de discussion des CEMM.