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Le premier bilan climatologique du printemps 2017

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 985 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 15/06/2017
    • de PUGET André-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Le premier bilan climatologique du printemps 2017 de l’IRM est sorti.

    On peut y constater que nous avons eu un printemps plutôt chaud, sec et calme.

    Ce printemps-ci a connu une vitesse moyenne de vent exceptionnellement faible, une quantité de précipitations très anormalement basse, une température moyenne anormalement élevée, un nombre de jours avec précipitations anormalement bas, ainsi qu’une valeur normale de la durée d’insolation.

    En chiffres, ensoleillement et températures, à Uccle, les moyennes des maxima et les moyennes des minima ont atteint des valeurs anormalement élevée (11,3°C (norm.: 10,1°C), 15,9°C (norm.: 14,2°C) et 6,5°C (norm.: 5,9°C).

    Le soleil a brillé pendant 534 heures 52min (norm.: 463 heures 58min). A Uccle, l’IRM a enregistré 2 jours tropicaux ce printemps, soit 1 jour de moins que le record actuel de 1998.

    En termes de précipitations, il n’est tombé au total que 108,0 mm de précipitations lors de 38 jours (norm.: 187,8 mm en 49,0 jours).

    Bien que les quantités de précipitations anormalement à très anormalement basses du mois d’avril aient été les plus remarquées, les quantités relevées lors des 3 mois de cette saison ont toutes été en dessous des valeurs normales. En conséquence, les totaux de précipitations relevées dans tout le pays sur la saison sont largement inférieurs aux normales saisonnières. Ils fluctuent entre environ 40 % de la normale dans le Tournaisis jusqu’à environ 70 % dans le Pays de Herve.

    Au vu de ses éléments, quel est le niveau des nappes phréatiques en Wallonie ? Y a-t-il des mesures de préventions qui sont ou seront prises, pour le secteur agricole, le secteur industriel et les particuliers ? Y a-t-il un plan sécheresse prévu ?
  • Réponse du 27/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le printemps 2017 a de fait été jusqu’à maintenant plutôt sec, mais il faut savoir que ce déficit pluviométrique dure depuis juillet 2016. En effet, depuis lors, seul le mois de novembre a eu une quantité de précipitations supérieure à la normale saisonnière. De plus, la quantité d’eau pluviale n’est pas pareille d’une région à l’autre. Le sud du pays est en déficit plus conséquent qu’à Bruxelles.

    L’impact sur les nappes aquifères commence à se faire sentir, principalement pour les nappes superficielles. Les captages situés dans le Massif ardennais surtout, exploitent des nappes libres, dont la recharge est rapide en cas de précipitations, mais le stockage peu important, qui s’épuise plus rapidement après de plus ou moins longues périodes pauvres en précipitations.
    En revanche, l’état quantitatif des nappes plus profondes ne pose actuellement pas de problèmes. Il est constaté que la recharge hivernale est moindre que d’autres années, mais la situation n’a rien d’alarmant, partant de niveaux piézométriques élevés suite à un début 2016 pluvieux.
    Des pluies sont annoncées pour la dernière semaine de juin, mais le sol durci par la sécheresse et la végétation qui est en stress hydrique sont des facteurs qui limitent l’infiltration et donc une recharge efficace des nappes phréatiques.

    Jusqu’à maintenant, aucune mesure n’a été prise pour les secteurs agricole et industriel. En revanche, certaines communes comme Nassogne, Tellin, Manhay, Libin, Tintigny, Habay, Perwez ou Rochefort ont imposé à leur population de restreindre l’usage de l’eau de distribution, en ne nettoyant pas les voitures, pas d’arrosage des pelouses et pas de remplissage de piscine. D’autres communes ainsi que l’Association Intercommunale des Eaux du Condroz ont fait des recommandations, mais n’ont pas (encore) pris d’arrêté de police.

    Il n’existe pas de « plan sécheresse » en tant que tel. En cas de situation critique comme en juin, c'est-à-dire après une longue période de déficit pluviométrique, le Centre Régional de Crise – CRC-W – réunit les acteurs de l’eau : producteurs d’eau potable, gestionnaires des barrages, des voies navigables et non navigables, producteurs d’électricité, agriculture, etc. pour examiner la situation quantitative et qualitative des eaux et évaluer la nécessité de mettre en place des mesures éventuelles de restriction, soumises à l’approbation du Gouvernement wallon. Une réunion de ce type a eu lieu le 20 juin, une autre est prévue s’il ne pleut toujours pas. Les mesures actuelles portent surtout sur la navigation, avec l’interdiction des kayaks et le regroupement des bateaux aux écluses.