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Les investissements de la Région en matière de transport fluvial

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1090 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 20/06/2017
    • de KNAEPEN Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La Direction générale opérationnelle de la mobilité et des voies hydrauliques (DGO2) a été créée en 2007, suite à la réforme de l’administration wallonne. Elle fait partie intégrante du Service public de Wallonie (SPW). Les voies navigables, en ce qu’elles permettent notamment le charroi d’un tonnage important et le désengorgement de nos routes, doivent constituer une priorité du Gouvernement wallon.

    Les chiffres liés au transport fluvial en Wallonie sont plutôt encourageants. Pour reprendre une question précédente  : par rapport à 2015, une hausse de 1,1 % du tonnage total transporté sur le réseau fluvial wallon a été constatée, soit 39,47 millions de tonnes transportées. Une hausse de 33 % du nombre de conteneurs transportés depuis les terminaux wallons, soit 80.000 EVP, a été notée. Les marchandises transportées via le réseau wallon sont principalement : des minéraux et matériaux (16,9 millions de tonnes), des produits agricoles (4,29 millions de tonnes) et des produits pétroliers (4,24 millions de tonnes).

    En plus des budgets classiques accordés aux voies navigables, Monsieur le Ministre a accordé 75 millions supplémentaires via le Plan infrastructures 2016-2019 et 150 millions via le programme RTE-T "Seine Escaut-Est". Ces montants ont-ils déjà été octroyés  ? Dans l’affirmative, selon quelle répartition et pour quels projets  ?

    Monsieur le Ministre peut-il faire un point global de ces investissements  ? En matière d’aménagement de voies navigables et de transport fluvial, des projets sont-ils en cours ou à venir pour l’arrondissement de Charleroi  ? Quels sont-ils ?
  • Réponse du 30/06/2017
    • de PREVOT Maxime

    Le transport par voie fluviale est effectivement une priorité du Gouvernement puisque ce mode de transport est nettement moins polluant que la route et contribue, de ce fait, à la fois au désengorgement des routes et au développement durable. Ce sont, effectivement près de 40 millions de tonnes qui sont transportées chaque année via ce mode. Le report modal vers la voie d’eau est essentiel pour garantir une mobilité durable.

    C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité, depuis le début de la législature, investir massivement dans la rénovation de divers ouvrages existants ou l’augmentation de capacité des voies navigables. Globalement, cela représente 500 millions d’euros d’investissement et d’entretien, tous budgets confondus (plan Infrastructures 2016-2019, programme RTE-T, budgets classiques SPW et SOFICO).

    En ce qui concerne le « Plan Infrastructures 2016-2019 », les dossiers y repris pour les voies hydrauliques sont :
    - La réhabilitation du barrage de Monsin ;
    - Sur le Canal Charleroi-Bruxelles, la réhabilitation du Plan Incliné de Ronquières, par la réfection des trémies, la rénovation des chemins de roulement, etc. ;
    - La construction d’une écluse à Ampsin-Neuville de grande capacité afin de faire face à la saturation du trafic au niveau de l’écluse existante (via la SOFICO) ;
    - Sur le Canal du Centre historique, notamment la restauration des structures métalliques des 4 ascenseurs à bateaux et la replantation d’alignement d’arbres.

    En ce qui concerne le dossier Seine-Escaut (appelé aussi programme RTE-T), il vise à créer un nouvel axe de navigation reliant Paris, Anvers et Rotterdam au gabarit de 4.500T. Le projet doit également améliorer les liaisons de cet axe principal vers les zones économiques et industrielles de Belgique et du nord de la France. Pour mener à bien les travaux et gérer ce réseau d'importance internationale, un partenariat entre la France, la Région flamande et la Région wallonne a été mis sur pied. Le co-financement européen, dans le cadre du RTE-T, a été obtenu en 2015. Il est de l’ordre de près de 150 millions en ce qui concerne la Wallonie.

    Le réseau wallon concerne 3 axes :
    1) Mise au gabarit de 4.500 tonnes de la Lys entre l’écluse de Comines et Wervicq (Lys mitoyenne)
    2) Mise à gabarit de la traversée de Tournai et amélioration de la navigabilité de l’Escaut.
    3) Mise à gabarit de la dorsale wallonne (Canal du Centre, canal Nimy-Blaton, canal Charleroi-Bruxelles versant Sambre, partie de la Sambre).

    Certains travaux sont en cours, par exemple le Pont-à-Pont au niveau de la traversée de Tournai, la réhabilitation des écluses de Viesville, Marchienne-au-Pont et Gosselies sur le canal Charleroi-Bruxelles.

    De manière générale, on peut dire que les dossiers ainsi que les travaux y liés avancent bien. La liste des dossiers liés à ce vaste chantier est longue. En résumé, en 2017, c’est près de 44 millions d’euros de travaux qui vont être mis en chantier, avec notamment le remplacement du barrage d’Hérinnes, les quais en rive gauche de la traversée de Tournai, l’amélioration de la Lys, etc., sans oublier différents marchés d’études.

    La logique qui prévaut en matière d’investissements est une logique de réseau et que de ce fait, elle n’est pas guidée par des considérations relatives aux limites administratives. Cela étant, concernant l’arrondissement de Charleroi, on peut mentionner (dans le programme RTE-T) :
    - la réhabilitation des écluses de Gosselies, Viesville et Marchienne ;
    - la réalisation de murs de quai à Landelies ;
    - le remplacement du pont de Luttre ;
    - l’étude de nouvelles écluses à Gosselies, Viesville et Marchienne (réalisations prévues au-delà de 2020).