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Le projet Seine-Escaut

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1112 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 20/06/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le 6 juin dernier, à l'occasion des célébrations du centenaire du Canal du Centre historique, Monsieur le Ministre a annoncé un budget de 500 millions d'euros qui seraient engagés d'ici 2019 au bénéfice du réseau fluvial wallon.

    Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il préciser la répartition de cette enveloppe budgétaire ? Quels sont les moyens budgétaires nouveaux ?

    Un des projets phares de la politique fluviale wallonne est la concrétisation du dossier Seine-Escaut, visant la création à l'horizon 2025 d'un réseau de navigation à grand gabarit (4500 tonnes) permettant de relier des centres industriels, logistiques et commerciaux du nord de l'Europe avec des ports tels que ceux d'Anvers, Rotterdam ou Le Havre.

    Ce dossier est d'ailleurs repris dans l'enveloppe budgétaire de 500 millions d'euros, et est soutenu par l'Union européenne dans le cadre du programme RTE-T pour un budget de 150 millions d'euros.

    Pour l'heure, où en sont les travaux liés à cette liaison ? Quelles sont les prochaines étapes ?

    Début 2016, Monsieur le Ministre a mis en place une Task Force « pour fédérer l'ensemble des acteurs concernés », afin de faciliter la mise en œuvre du projet Seine-Escaut. Y a-t-il eu des avancées notables de cette Task Force qui démontrent sa valeur ajoutée ?

    Les services de Monsieur le Ministre, éventuellement en collaboration avec les services des ministres en charge de l’Économie et de l'Environnement, ont-ils estimé les retombées économiques et environnementales liées à la concrétisation de cette liaison fluviale pour ce qui concerne la Wallonie et si oui, quelles sont-elles ? Combien d'emplois pourraient être créés dans notre Région ? Enfin, quel serait le bénéfice environnemental, vu la soustraction d'un certain nombre de camions de nos routes au profit du transport fluvial ?
  • Réponse du 03/07/2017 | Annexe [PDF]
    • de PREVOT Maxime

    Tout d’abord, quant au budget de 500 millions d’euros annoncé lors du Centenaire du canal du Centre Historique, celui-ci est constitué des budgets d’investissements classiques dévolus à la Direction générale de la Mobilité et des Voies hydrauliques, de près de 200 millions d’euros, des budgets du « Plan Infrastructures 2016-2019 », soit 75 millions d’euros, des budgets de la SOFICO, soit près de 100 millions d’euros et du cofinancement du projet européen RTE-T Seine-Escaut, soit près de 150 millions d’euros cofinancés par l’Europe.
     
    Ensuite, en ce qui concerne les différents travaux liés au dossier Seine-Escaut, certains sont en cours, par exemple le Pont-à-Pont au niveau de la traversée de Tournai, la réhabilitation des écluses de Viesville, Marchienne-au-Pont et Gosselies sur le canal Charleroi-Bruxelles.

    De manière générale, on peut dire que les dossiers ainsi que les travaux y liés avancent bien. La liste des dossiers liés à ce vaste chantier est longue. En résumé, en 2017, rien que pour le dossier « Seine Escaut », ce sont près de 44 millions d’euros de travaux qui vont être mis en chantier, avec notamment le remplacement du barrage d’Hérinnes, les quais en rive gauche de la traversée de Tournai, l’amélioration de la Lys, etc., sans oublier différents marchés d’études.
     
    En ce qui concerne les impacts économiques, une étude a été menée en 2011 par TTE (TRITTEL-TRACTEBEL ENGINEERING), relative aux retombées socio-économiques du projet Seine Escaut pour la Région wallonne.
    De manière globale, les bénéfices attendus sont les suivants :
    * Harmonisation du gabarit avec les régions limitrophes
    * Augmentation du trafic
    * Standards de sécurité maximisés
    * Réduction des coûts de transport pour les navires.
    * Stimulation du développement économique dans le Hainaut
     
    Globalement, le bénéfice attendu pour la Wallonie est d’augmenter les tonnages transportés sur l’ensemble de la section wallonne de la liaison SEE. 

    Ces augmentations de tonnage devraient conduire à des bénéfices indirects repris dans le tableau en annexe
    .
    Les paramètres suivants ont été pris en considération :
    Période d’analyse : de 2011 à 2050, avec les horizons 2020 et 2050 ;
    Taux d’actualisation - qui permet de traduire les coûts et bénéfices, réalisés à différents moments, à une année de référence : 4 % ;
    Année de référence : 2011 ;
    Unité monétaire : euros constants de 2011.

    La valeur actuelle nette des coûts et des bénéfices économiques du projet est de 114,6 millions d’euros sur la période d’étude retenue (2011-2050).

    Dans le cadre des hypothèses fixées en 2011, le taux de rendement interne économique du projet était de 6,1 %.