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La validation des compétences en entreprise

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 347 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 20/06/2017
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Suite à la fermeture de Caterpilar Gosselies, le consortium de validation des compétences réunissant sur le territoire wallon le FOREm, l’Enseignement de Promotion sociale et l’IFAPME, a délocalisé ses activités entre ce 18 avril et ce 19 mai pour valider les compétences des travailleurs.

    À ce jour, 301 conducteurs (trices) de chariot élévateur frontaux et 115 tuteurs (trices) en entreprise (parrain, formateur, coach…) ont pu faire valider officiellement leurs compétences sur le site de Caterpillar en obtenant un titre ados.

    Au total donc, plus de 400 titres de compétence ont été délivrés sur un site de production en activité. Des premières évaluations ont été menées tant avec des acteurs de l’entreprise qu’avec les cellules de reconversion.

    Quel est le résultat de ces premières évaluations  ?

    Madame la Ministre peut-elle me les communiquer  ?

    Par ailleurs, différents retours montrent l’intérêt d’étendre cette validation de compétences en entreprises dans des entreprises qui seraient en bonne santé afin de ne pas avoir à attendre des évènements dramatiques comme ceux de Caterpillar pour y procéder.

    Que pense-t-elle de cette idée  ?

    En tant que Ministre de l’Emploi et de la Formation, comment va-t-elle contribuer concrètement à l’incitation et à l’utilisation des validations en entreprise  ?
  • Réponse du 27/07/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Le Consortium de validation des compétences collabore depuis 2008 avec le dispositif wallon des cellules de reconversion pour proposer une offre rapide et adaptée de validation des compétences aux travailleurs licenciés. L’expérience menée chez Caterpillar a ceci de particulier qu’elle a permis de procéder de manière extrêmement rapide à un grand nombre de validations des compétences réalisées dans les locaux et les équipements de l’entreprise.

    Très vite, en à peine un mois, avec la collaboration de l’équipe des cellules de reconversion et du service Formation de Caterpillar, le Consortium de validation des compétences et les opérateurs de validation de l’Enseignement de promotion sociale, du FOREm et de l’IFAPME, ont pu mettre sur pied des épreuves de validation pour deux métiers : « Conducteur de chariot élévateur frontal » et « Tuteur en entreprise ».

    Du 18 avril au 20 mai, 435 épreuves ont été organisées et 316 Titres de compétences délivrés. Pour les tuteurs en entreprise, cela représente 115 épreuves organisées et 115 Titres de compétence délivrés, soit un taux de réussite de 100 %. Pour les conducteurs de chariot frontal, ce sont 320 épreuves organisées et 301 Titres de compétence délivrés, soit un taux de réussite de 94 %.

    Dans le cadre de la cellule de reconversion qui a commencé à accueillir les travailleurs licenciés depuis début mai, des épreuves seront organisées autour de cinq métiers prioritaires, pour 16 compétences à valider : Peintre industriel, Mécanicien automaticien, Opérateur de production sur ligne industrielle, Technicien en système d'usinage, Conducteur de chariots élévateurs. À la clef, pour les travailleurs, la possibilité de consolider le bagage technique dont ils pourront se prévaloir dans la recherche d’un nouvel emploi ou d’une reconversion vers un nouveau métier.

    Cette expérience est capitalisée par le Consortium et le service des Reconversions collectives du FOREm afin de permettre son essaimage dans d’autres contextes de restructurations ou fermetures d’entreprises. Une telle initiative nécessite non seulement la mobilisation des centres agréés de validation comme le FOREm, l’IFAPME ou l’Enseignement de promotion sociale, mais aussi l’engagement des partenaires sociaux au sein de l’entreprise tant du côté syndical que de la direction et du service RH. Un guide des bonnes pratiques, au départ de l’expérience Caterpillar, est, à ce sujet, en cours d’élaboration.

    En termes de retour à l’emploi, il est trop tôt pour évaluer finement l’impact de ces épreuves de validation des compétences. Il est cependant indéniable que la plus-value formelle qu’elle apporte sur le CV des travailleurs licenciés ainsi que la confiance engrangée par les travailleurs qui ont réussi les épreuves leur confèrent un avantage certain pour débuter une recherche active de nouvelles perspectives d’emploi et de reconversion.

    En parallèle de cette expérience, le Consortium de validation des compétences poursuit ses travaux pour développer de nouvelles épreuves sur de nouveaux métiers et champs d’activités professionnelles. C’est notamment le cas pour les métiers des services publics pour lesquels, depuis le début de la législature, j’ai mené, en collaboration avec les Ministres en charge des Pouvoirs locaux et de la fonction publique, un travail de prise en compte des titres de compétences pour l’accès à certains postes de la fonction publique locale et régionale.