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La diminution du chômage en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 348 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 20/06/2017
    • de ZRIHEN Olga
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Début juin, le FOREm a annoncé que le chômage était en diminution pour le 35e mois consécutif en Wallonie. En effet, le taux de chômage est à 13,4 % de la population active wallonne alors qu'il était presque à 15 % fin mai 2015.

    En termes de chiffres, la Wallonie compte approximativement 147.000 demandeurs d'emploi, 24.000 jeunes en stage d'insertion professionnelle, 25.000 demandeurs d'emploi inscrits obligatoirement, 14.000 demandeurs d'emploi inscrits librement, ce qui représente environ 210.000 demandeurs d'emploi inoccupés.

    Il est également à noter que cette diminution sur la durée s'opère dans toutes les classes d'âge représentées au sein des demandeurs d'emploi inoccupés.

    Les chiffres sont intéressants, mais ne mettent pas forcément en exergue la condition de toutes et tous. Dès lors, combien de personnes ont-elles été retirées des chiffres de la population active en Wallonie sur la période de diminution du chômage ?

    Qu'en est-il des jeunes et moins jeunes en complet décrochage du système ?

    Des chiffres récents concernant les "Not in Education, Employement or Training" (NEET) en Wallonie sont-ils disponibles ?
  • Réponse du 25/07/2017 | Annexe [PDF]
    • de TILLIEUX Eliane

    Le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) recule sur une base annuelle depuis juin 2014, soit depuis 3 ans.

    Pour rappel, la population active en Wallonie regroupe l’ensemble des personnes âgées de 15 à 64 ans étant actives sur le marché du travail, soit celles à l’emploi (population active occupée) et celles à la recherche d’un emploi (population active inoccupée).

    Deux sources permettent de suivre l’évolution de la population active : les données administratives et les données issues des enquêtes sur les forces de travail (EFT).

    Les chiffres de la population active, calculés sur la base des données administratives, sont issus du Steunpunt Werk. Les données de la population active du Steunpunt Werk sont tout à fait exhaustives, mais sont connues avec un décalage dans le temps. Ainsi, les dernières données disponibles portent sur l’année 2015 (et ont été en avril 2017).

    Entre 2014 et 2015, la population active en Wallonie a diminué de - 0,2 % (contre une hausse de + 0,3 % sur l’ensemble du pays). La diminution observée en Wallonie résulte d’une évolution différenciée entre la population active occupée (+ 0,6 % en un an) et celle inoccupée (- 4,6 %). Voir tableau n°1.

    Une autre source de données relative à la population active est l’enquête sur les forces de travail. Il faut cependant garder à l’esprit que comme toute donnée issue d’enquêtes, il s’agit d’estimations inférées à partir d’un échantillon puisé dans les ménages belges. Les résultats comportent dès lors une « marge d’erreur » et doivent donc être considérés avec prudence. L’avantage de cette source est toutefois de fournir des données plus récentes. Ainsi la dernière estimation de la population active en Wallonie porte sur l’année 2016.

    Entre 2014 et 2016, la population active en Wallonie a diminué de - 0,3 % (contre une hausse de + 0,2 % sur l’ensemble du pays). La diminution observée en Wallonie résulte d’une évolution différenciée entre la population active occupée (+ 1,3 % en un an) et celle inoccupée (- 11,7 %). Voir tableau n°2.

    Concernant plus particulièrement les statistiques relatives aux personnes « Not in Education, Employement or Training » (NEET), rappelons en préambule que le groupe des NEET est de composition hétérogène. Il peut s’agir à la fois de demandeurs d’emploi mettant toute leur énergie à (re)trouver du travail, que de personnes inactives, peu voire non engagées dans une démarche d’insertion sur le marché de l’emploi.

    Ainsi, Eurofound identifie parmi la catégorie des NEET cinq sous-groupes principaux :
    - la part la plus importante, celle des « chômeurs au sens conventionnel » ;
    - les personnes non disponibles sur le marché de l’emploi en raison d’une maladie, d’un handicap, ou de la prise en charge d’un proche ;
    - les personnes « désengagées » c’est-à-dire ne cherchant pas d’emploi ou à étudier, et n’y étant pas contraintes (en ce compris les jeunes « découragés » par le travail et les jeunes engagés dans des modes de vie marginaux) ;
    - les « chercheurs d’opportunités » c’est-à-dire des personnes qui, bien que cherchant activement un emploi (ou une formation), se réservent pour une opportunité qu’elles jugent digne de leurs compétences ou de leur statut ;
    - les NEET « volontaires », qu’ils voyagent ou soient engagés de manière constructive dans d’autres activités telles que l’art ou l’auto-apprentissage.

    Eurostat calcule ainsi un taux de NEET par région, toujours sur la base des enquêtes sur les forces de travail. Les dernières données disponibles portent sur l’année 2016.
    Le taux de NEET en Wallonie parmi les personnes âgées de 15 à 24 ans est en 2016 de 12,2 % (contre 9,9 % au niveau de l’ensemble du pays). Entre 2014 et 2016, le taux wallon est passé de 14,7 % à 12,2 % soit une diminution de 2,5 %. Voir tableau n°3.

    L’augmentation du taux d’emploi est le fil conducteur de la Déclaration de politique régionale.

    Les réformes que j’ai menées à bien en matière de formation, en particulier au niveau de la formation en alternance et de l’optimisation des centres de compétence, comme au niveau des aides à l’emploi, avec la simplification drastique et le recentrage, dans un souci d’efficience des impulsions « groupes cibles » et du contrat d’insertion sur les publics prioritaires, s’inscrivent dans cette dynamique et finalité.

    D’autres chantiers sont en cours (réforme des incitants à la formation des travailleurs, ART. 60-61, …), voire sur le point d’aboutir (APE, SAACE, …).

    Tous concourent au même objectif, favoriser l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des travailleurs et soutenir, par une main-d’œuvre qualifiée la croissance de nos entreprises et organisations et donc la création d’emplois y afférente.