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Le projet "Popul'Art Cité"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 362 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 23/06/2017
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Le projet Popul'Art Cité vise à utiliser le street art comme vecteur de remobilisation afin de participer à la vie de son quartier. Ce parcours d'insertion pour les jeunes de 18 à 25 ans éloignés à la fois de la formation et de l'emploi leur permet de pratiquer des travaux de peinture en hauteur, sur des mâts électriques ou de communication.

    Le projet casse ainsi les barrières traditionnelles à un retour en formation. Pas besoin de prérequis, de diplômes, pas d'examen d'entrée non plus. La motivation suffit. Au fil de leur parcours d'une durée de dix mois, les jeunes acquièrent des compétences de base, apprennent à se mettre au service de la collectivité. Et après une phase « d'accrochage », des passerelles leur sont ouvertes pour faire l'apprentissage d'un métier, que ce soit dans le secteur culturel, l'art ou l'industrie.

    L'originalité de "Popul'Art Cité", cofinancé par le fonds social européen pour une durée de trois ans, c'est l'élasticité de son contenu, avec une dimension créative et citoyenne. C'est également son socle de partenaires fondateurs, du centre culturel régional l'Eden à la Funoc en passant par la Fédération des maisons de jeunes et organisations de la jeunesse, l'ULB, la MPA et les centres de compétences du FOREm.

    D'après les témoignages lus dans la presse, ce projet a réellement semblé porter ses fruits. Aussi, je souhaiterais savoir combien de jeunes y ont participé ? Combien ont-ils pu obtenir un emploi suite à la participation à ce projet ? Par ailleurs, après une première édition à la Docherie à Marchienne, le projet sera-t-il réitéré ? Si oui, Madame la Ministre pourrait-elle nous préciser quand et où ?
  • Réponse du 25/07/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Le projet « Popul’Art Cité », qui est porté par le CPAS de Charleroi, a été retenu et financé via le FSE, en particulier à travers l’« Initiative Emploi des jeunes », suite à l’appel à projets lancé par la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2014.

    Le projet Popul’Art Cité a pris le biais de ne travailler qu’avec des jeunes bénéficiaires du revenu d’intégration sociale. Sa mission est d’aider ces jeunes à retrouver une stabilité, pour qu’ils puissent entamer, poursuivre et finir leur formation.

    Le parcours qui est proposé est relativement long pour ce type de public : 10 mois à temps plein. Popul’Art Cité s’appuie sur 3 grandes phases pour accrocher le jeune et l’emmener vers une sortie positive. Dans un premier temps, le groupe travaille sur les compétences de base de l’infographie, sur la connaissance des couleurs, mais également sur la vie en groupe.

    Dans un deuxième temps, le parcours s’appuie sur l’acquisition de compétences plus pointues, avec le concours de centres de formation ou de Compétence, pour finir sur une phase pratique sur chantier. En 2016, le groupe, initialement constitué de 21 personnes, a débouché sur 9 sorties positives au terme du parcours : deux mises à l’emploi via des contrats Article 60, 1 en recherche active d’emploi avec un partenaire du projet, 4 reprises de formation.
    Une personne relavant de l’AViQ continue son parcours dans l’infographie et une personne a fait l’objet d’une réorientation.

    La deuxième session vient de se terminer et enregistre 12 sorties positives au terme du parcours : une personne a trouvé un emploi et 7 autres ont intégré un Centre de Compétence avec des perspectives de mise à l’emploi sérieuses pour 2 à 4 d’entre elles.

    Les résultats vont donc en s’améliorant et le CPAS de Charleroi a déjà programmé la prochaine session qui démarrera en septembre 2017. Cette nouvelle session s’appuiera sur l’évaluation des deux expériences clôturées pour proposer, en collaboration avec la Funoc, un parcours un peu plus court et orienté plus rapidement sur la pratique, car il ressort que la pédagogie par l’exemple et la pratique sont particulièrement adaptées au public pris en charge par le projet.

    Cette initiative s’inscrit parfaitement dans la philosophie de la Garantie jeunesse, qui vise la mise en place d’un ensemble de mesures adaptées au profil des jeunes, en particulier des plus fragilisés, pour l’insertion dans une formation, un apprentissage ou encore un stage en entreprise, dans les quatre mois qui suivent leur inscription comme demandeur d’emploi.