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L'impact sur l'agriculture des négociations de l'accord bilatéral entre le Mexique et l'Union européenne

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 624 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 27/06/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Selon la presse, l’Union européenne et le Mexique vont s’efforcer de conclure, d’ici à la fin de l’année, les négociations entamées en vue de moderniser les dispositions commerciales de leur accord bilatéral.

    A quels changements devons-nous nous attendre en matière d’agriculture ?

    Quels en seraient les grands impacts pour la Wallonie ?
  • Réponse du 13/07/2017
    • de COLLIN René

    Effectivement, l’Union européenne (UE) et le Mexique ont engagé en 2016 des négociations pour moderniser leur accord de libre-échange datant de juillet 2000. En seize ans, le contexte commercial international a profondément changé, sans oublier le repositionnement américain en la matière avec l’arrivée de la nouvelle administration. Cette adaptation est d’autant plus utile que tant le Mexique que l’UE ont négocié ces dernières années des traités commerciaux avec divers partenaires.

    Les discussions en cours portent, selon l’usage pour les nouveaux accords qui se veulent ambitieux, notamment sur les aspects de l’accès au marché et de la convergence réglementaire.

    Concernant l’accès au marché, les négociations en cours vont donc aborder tous les produits non libéralisés jusqu’à présent avec comme de coutume un calendrier différencié prévoyant des ouvertures immédiates, à trois ans, cinq ans, sept ans et pour certains d’entre eux, un traitement spécifique qui sera arrêté au fil des cycles.

    Pour l’Europe, il est requis que les résultats soient satisfaisants pour ses intérêts commerciaux offensifs (dont les produits laitiers et la viande porcine), les Indications géographiques et les questions et/ou aspects relatifs aux barrières non tarifaires, à l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires et barrières techniques et échanges.

    En parallèle de ces conditionnalités européennes, pour la Wallonie, nous nous sommes tout d’abord inquiétés pour le secteur du lait et des produits laitiers d’une ouverture immédiate du marché, compte tenu de la fragilité persistante du secteur, tout en rappelant une série d’intérêts offensifs en la matière.

    Nous avons également insisté sur la fragilité générale du secteur de la viande bovine, en soulignant qu’une ouverture excessive du marché des produits nobles aurait des effets en cascade sur les différents types de produits, pour impacter finalement le prix du bétail sur pied.

    Pour les fruits et légumes, tout en restant offensifs pour nos pommes et poires, nous avons appelé à ce que l’ouverture dans ce domaine reste balisée par le mécanisme du prix d’entrée.

    Enfin, nous avons rappelé nos attentes dans le domaine des fibres alimentaires. Il est clair que je veillerai à ce que mon administration suive de près l’évolution des négociations dans les mois à venir afin d’éviter tout impact négatif sur notre agriculture.