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Les nouveaux moyens de déplacement

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1142 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 28/06/2017
    • de DE BUE Valérie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    L’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR) vient de publier les résultats d’une étude réalisée sur l’utilisation des nouveaux moyens de déplacement – hoverboard, monoroue et autres – et l’information qui existe autour de cette utilisation. J'avais d’ailleurs interrogé Monsieur le Ministre sur le sujet en octobre 2016.

    Plusieurs usagers soulignent le fait qu’une formation à l’utilisation de ces “véhicules” ne serait pas superflue. On constate que 4 % des utilisateurs de monoroue ont eu une blessure ayant nécessité une aide médicale et 7 % pour les utilisateurs d’hoverboard.

    Par rapport à l’information, 4 personnes sur 10 souhaiteraient interdire ces véhicules, principalement par méconnaissance de ceux-ci. L’IBSR pointe l’importance de réaliser un travail d’information. Il semblerait donc que l’émission Contacts sur le sujet ne soit pas suffisante en termes d’information.

    Par rapport à la question des assurances, un usager sur deux ne sait pas qu’il a besoin d’une assurance RC et seul un utilisateur sur quatre en dispose. J’avais suggéré la création d’un document, comme il en existe pour le vélo, qui informerait les citoyens et les utilisateurs sur les assurances et autres prescriptions d’usage en la matière.
    Monsieur le Ministre m’avait alors dit qu'il retenait ma suggestion et qu'il demanderait à son administration et à l’Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR) d’examiner la possibilité de la mettre en oeuvre. Au vu de la propagation de ces engins sur nos routes, je crois qu’il est urgent de se saisir de cette question.

    Où en est Monsieur le Ministre concernant le travail réalisé à ce niveau ? Quel est l’avis et peut-être l’avancement de son administration et de l’AWSR en la matière ? L’AWSR collabore-t-elle avec l’IBSR comme je le lui avais suggéré à l’époque ? Des recommandations claires liées à l’âge ne devraient-elles pas également être publiées ?

    Des enfants – parfois jeunes – utilisent ces moyens de transport qui ne leur sont pas toujours adaptés. Qu’en est-il des recommandations en matière de sécurité comme le port d’un gilet fluorescent ou de phares comme pour les vélos ?
  • Réponse du 07/07/2017
    • de PREVOT Maxime

    Il me semble tout d’abord utile d’objectiver la « propagation » de ces nouveaux engins de déplacement.

    En effet, l’enquête de l’IBSR à laquelle l'honorable membre fait référence a été réalisée auprès de 1000 Belges afin d’en savoir plus sur l’utilisation et la possession de certains de ces engins de déplacement. Les résultats indiquent que ces nouveaux engins ne sont pas encore très répandus. Ainsi, seulement 0,5 % des Belges interrogés ont déjà testé une monoroue électrique et aucun n’en possède une. 3,4 % ont déjà utilisé un hoverboard, mais seulement 0,6 % en possède un ; 5,9 % ont déjà testé un gyropode, mais 0,9 % en possède un et 10,5 % ont déjà testé une trottinette électrique et 0,5 % en possède une.
     
    Notons de plus qu’il s’agit de chiffres belges et non wallons, alors que ce type d’engins est surtout utilisé en milieu urbain et donc sans doute dans une moindre proportion en Wallonie.
     
    Néanmoins, étant donné qu’ils constituent une alternative intéressante en matière de mobilité, ils vont sans doute effectivement se répandre progressivement.
     
    L’AWSR a pris connaissance des recommandations circonstanciées de l’enquête, qui seront utiles pour définir les axes d'orientation pour la sensibilisation. L’AWSR a en effet déjà consacré une émission Contacts à cette thématique l’année dernière, et elle sera remise à l’honneur dans une émission en septembre prochain, à l’occasion de la semaine de la mobilité. Parallèlement, l’AWSR a aussi prévu une « capsule » pour les réseaux sociaux, qui sera lancée dans la foulée, et permettra de toucher un autre public.
     
    La suggestion de prévoir un document d’information est bien entendu intéressante, mais il est important dans ce cas de trouver un canal de diffusion. Les revendeurs constituent sans doute l’un d’entre eux, mais après investigation, l’AWSR constate que beaucoup d’achats de ces engins se font par internet, notamment sur de grandes plateformes d’achat en ligne. Un autre type d’approche sera sans doute nécessaire. Entre-temps, l’AWSR va prévoir une rubrique spécifique sur sa plate-forme « tousconcernés.be » dans les prochaines semaines.
     
    Pour les déplacements dans les espaces publics, l’utilisateur de ce type d’engin doit veiller à pouvoir manier correctement l’engin choisi (monter une bordure, descendre d’un trottoir, rouler sur un revêtement de sol hétérogène, …). Il est également important qu’il respecte le Code de la route : s’ils ne circulent pas plus vite que l’allure du pas (6 km/h), ces engins peuvent se déplacer sur le trottoir. Sinon, ils doivent emprunter la piste cyclable, à une vitesse maximum de 18 km/h. À défaut, ils peuvent circuler sur la chaussée.
     
    Pour un encadrement règlementaire plus précis comme le Code de la route, le port du casque obligatoire ou pas, les assurances, la surveillance du marché et l'application des normes CE pour ces engins, etc., cela relève des compétences fédérales. La Région sensibilise et informe les usagers des règles en application. À ce propos, j'invite l'honorable membre à revoir l'émission Contacts qui traite de ces sujets d'assurance, de casque et de place sur la voie publique.
     
    La Wallonie ne peut pas se substituer au fédéral, mais continuera et renforcera sa mission de sensibilisation à la sécurité « routière » liée à l’utilisation de ces nouveaux moyens de déplacement.