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Le développement de nouveaux moyens de déplacement motorisés

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1143 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 28/06/2017
    • de ONKELINX Alain
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Nous assistons aujourd'hui à une utilisation de plus en plus importante de nouveaux engins de déplacement motorisés, tels que l' « hoverboard », le « monoroue » ou encore la trottinette électrique. Ces engins ne sont pas utilisés que par les jeunes ou les enfants à titre ludique, mais constituent de véritables outils de déplacement, par exemple pour les trajets domicile-travail.

    Mais ce nouvel engouement s'accompagne aussi de nombreuses questions : sont-ils fiables ? Une formation est-elle nécessaire ? Faut-il imposer le port du casque ? Quels risques représentent-ils pour les autres usagers de la voie publique ? Comment les assurer ?

    C'est dans ce contexte que l'ISBR a réalisé une étude et pointe un certain nombre de carences réglementaires. L'Institut a alors émis certaines recommandations telles que l'encouragement du port de la veste fluo, une formation au maniement de certains engins, l'achat d'un produit aux normes CE ou encore l'importance de respecter la limitation de vitesse. Mais un encadrement plus précis n'est-il pas nécessaire ?

    Monsieur le Ministre a-t-il un aperçu de la place qu'occupent ces nouveaux engins en Wallonie ? Un avis sur leur utilisation a-t-il été rendu par l'Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR) ?

    Il s'agit également de solutions de déplacement plus propres. Comment les promouvoir ? Les espaces publics y sont-ils adaptés ?
  • Réponse du 07/07/2017
    • de PREVOT Maxime

    Il me semble tout d’abord utile d’objectiver la « propagation » de ces nouveaux engins de déplacement.

    En effet, l’enquête de l’IBSR à laquelle l'honorable membre fait référence a été réalisée auprès de 1000 Belges afin d’en savoir plus sur l’utilisation et la possession de certains de ces engins de déplacement. Les résultats indiquent que ces nouveaux engins ne sont pas encore très répandus. Ainsi, seulement 0,5 % des Belges interrogés ont déjà testé une monoroue électrique et aucun n’en possède une. 3,4 % ont déjà utilisé un hoverboard, mais seulement 0,6 % en possède un ; 5,9 % ont déjà testé un gyropode, mais 0,9 % en possède un et 10,5 % ont déjà testé une trottinette électrique et 0,5 % en possède une.
     
    Notons de plus qu’il s’agit de chiffres belges et non wallons, alors que ce type d’engins est surtout utilisé en milieu urbain et donc sans doute dans une moindre proportion en Wallonie.
     
    Néanmoins, étant donné qu’ils constituent une alternative intéressante en matière de mobilité, ils vont sans doute effectivement se répandre progressivement.
     
    L’AWSR a pris connaissance des recommandations circonstanciées de l’enquête, qui seront utiles pour définir les axes d'orientation pour la sensibilisation. L’AWSR a en effet déjà consacré une émission Contacts à cette thématique l’année dernière, et elle sera remise à l’honneur dans une émission en septembre prochain, à l’occasion de la semaine de la mobilité. Parallèlement, l’AWSR a aussi prévu une « capsule » pour les réseaux sociaux, qui sera lancée dans la foulée, et permettra de toucher un autre public.
     
    La suggestion de prévoir un document d’information est bien entendu intéressante, mais il est important dans ce cas de trouver un canal de diffusion. Les revendeurs constituent sans doute l’un d’entre eux, mais après investigation, l’AWSR constate que beaucoup d’achats de ces engins se font par internet, notamment sur de grandes plateformes d’achat en ligne. Un autre type d’approche sera sans doute nécessaire. Entre-temps, l’AWSR va prévoir une rubrique spécifique sur sa plate-forme « tousconcernés.be » dans les prochaines semaines.
     
    Pour les déplacements dans les espaces publics, l’utilisateur de ce type d’engin doit veiller à pouvoir manier correctement l’engin choisi (monter une bordure, descendre d’un trottoir, rouler sur un revêtement de sol hétérogène, …). Il est également important qu’il respecte le Code de la route : s’ils ne circulent pas plus vite que l’allure du pas (6 km/h), ces engins peuvent se déplacer sur le trottoir. Sinon, ils doivent emprunter la piste cyclable, à une vitesse maximum de 18 km/h. À défaut, ils peuvent circuler sur la chaussée.
     
    Pour un encadrement règlementaire plus précis comme le Code de la route, le port du casque obligatoire ou pas, les assurances, la surveillance du marché et l'application des normes CE pour ces engins, etc., cela relève des compétences fédérales. La Région sensibilise et informe les usagers des règles en application. À ce propos, j'invite l'honorable membre à revoir l'émission Contacts qui traite de ces sujets d'assurance, de casque et de place sur la voie publique.
     
    La Wallonie ne peut pas se substituer au fédéral, mais continuera et renforcera sa mission de sensibilisation à la sécurité « routière » liée à l’utilisation de ces nouveaux moyens de déplacement.