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L'approvisionnement en eau

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1044 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 30/06/2017
    • de LEGASSE Dimitri
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    La semaine passée, plusieurs communes ont connu des difficultés d’approvisionnement en eau courante. Le problème viendrait non pas de la quantité d’eau disponible, mais de sa répartition. Beaucoup de sites de captage ne dépassent pas une production annuelle de 100.000 m³/an, ce qui est trois fois moins que le seuil de rentabilité établi par l’UE.

    Des travaux sont en cours financés par la Banque européenne d'investissement pour parer à ce problème.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur le nombre de communes potentiellement concernées par ce problème d’approvisionnement en eau ?

    Les travaux prévus permettront-ils de parer à ces problèmes d’approvisionnement pour toute la population ?

    Cela aura-t-il un impact sur le prix de l’eau ?

    À quelle échéance peut-on compter pour la fin de ces gros travaux ?
  • Réponse du 20/07/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La géologie de notre région est essentiellement composée de roches sédimentaires dans lesquelles on retrouve les roches carbonatées (calcaires, dolomies) et les roches siliceuses (grès, schistes, quartzites).

    Les roches carbonatées sont généralement plus propices à pouvoir stocker de grandes quantités d’eau, ce sont donc de meilleurs aquifères. On rencontre ces roches principalement dans le Hainaut, en Hesbaye, dans le sud de la province du Luxembourg et dans le Condroz. C’est logiquement dans ces zones que se localisent les captages d’eau les plus importants en volume : Modave, Galeries de Hesbaye, Néblon, puits de la région montoise, etc.

    En revanche, les roches siliceuses que l’on retrouve surtout dans le massif ardennais et dans l’est de la Belgique (massif de Stavelot) stockent moins d’eau. Les captages consistent souvent en des sources, des drains ou des puits, de faible profondeur et donc plus impactés par une faible pluviométrie.

    Il y a le cas particulier des sables qui sont des « roches » siliceuses, que l’on retrouve principalement dans le nord-ouest de la Wallonie, qui peuvent stocker beaucoup d’eau, mais sont plus délicates d’un point de vue qualitatif.

    À ce jour, on a dénombré sept communes en difficulté, d’autres ayant émis une simple recommandation pour un usage parcimonieux de la ressource en eau.
    Chez les principaux opérateurs en eau, les manques dans une zone sont au besoin compensés par des apports venant d’une zone mieux fournie, via des transports par camions ou lorsqu’elles existent via canalisations.

    Le schéma régional des ressources en eau permettra de relier les zones à gros potentiel aquifère avec des zones plus sensibles par des canalisations pour former des « autoroutes de l’eau ».
    Le dimensionnement est prévu pour anticiper l’accroissement de la demande et de compenser des pics de consommation, lors d’une canicule par exemple.

    La planification des travaux prioritaires du schéma régional s’échelonne sur une dizaine d’années. Ces travaux sont financés en partie par la Banque européenne d’Investissement et par une subvention de 40 millions d’euros de la Région Wallonne, sans impact sur le prix de l’eau.