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Le bilan des journées de réflexion sur la phytoprotection raisonnée

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 634 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 30/06/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Les 13 et 14 juin 2017, l’Irbab, le CRA-W, Protect’eau, Inagro, la Raffinerie tirlemontoise, Cosucra-Groupe Warcoing, Bénéo-Orafti et les Régions se sont associés pour organiser des demi-journées de réflexion sur le thème de la phytoprotection raisonnée.

    Quel bilan Monsieur le Ministre dresse-t-il de ces journées ?

    Combien de personnes sont-elles venues assister à ces demi-journées de réflexion ?

    Quelles en ont été les conclusions ?
  • Réponse du 20/07/2017
    • de COLLIN René

    Les deux journées techniques sur les cultures de betteraves et de chicorées des 13 et 14 juin dernier se sont admirablement bien déroulées.

    Elles ont attiré un grand nombre de participants. 1260 professionnels détenteurs d’une phytolicence ont été enregistrés. Cette journée était reconnue comme activité de formation continue dans ce cadre. Le nombre de participants cité est un minimum vu qu’il y a eu d’autres participants.

    La thématique intitulée « phytoprotection raisonnée aujourd’hui et demain » s’inscrit pleinement dans la direction de développement durable souhaitée pour notre agriculture. Elle montre clairement la démarche qui se veut constructive pour l’avenir.
    Celle-ci fait appel à une large collaboration entre institutions et partenaires de recherche et d’encadrement. Diverses compétences ont été mises au service d’un même but pour une meilleure efficacité. En cela, cette journée cadre aussi parfaitement avec la manière dont les facteurs de progrès doivent être combinés et soutenus.

    L’approche de la combinaison de moyens mécaniques et chimiques de désherbage est une approche pragmatique et raisonnable en grandes cultures. Elle permet d’envisager des itinéraires capables de réduire l’usage des produits phytosanitaires de synthèse. Elle montre aussi les limites de l’usage des seuls moyens mécaniques. C’est une des grandes conclusions de ces journées.

    Les deux journées s’appuyaient sur des essais dont les résultats sont interprétables statistiquement. Ils permettent une comparaison de diverses modalités faisant appel à plus ou moins de traitements chimiques et de passages avec outils de désherbage mécaniques. Pour en tirer des conclusions définitives, il faut répéter ces essais sur plusieurs années et à différents endroits avec des densités et des espèces d’adventices différentes.

    La présentation des outils a permis de montrer l’évolution. Ils deviennent de plus en plus spécifiques et adaptés. Leur précision est améliorée avec les techniques d’autoguidage et de géolocalisation. Ils se positionnent de plus en plus comme des alternatives crédibles et efficaces pouvant remplacer certains traitements. L’aspect économique pour l’exploitant agricole n’a pas été omis. Les comparaisons entre les différentes modalités testées ont été chiffrées. Il faut poursuivre les essais et les démonstrations dans ce genre. C’est encore une des grandes conclusions.

    Ces initiatives de mise en pratique avec une approche objectivable et répétable intégrant une pluralité de partenaires dans un domaine en pleine évolution ayant comme objectif d’étudier la réduction de produits phytosanitaires et une utilisation encore mieux raisonnée sont certainement à encourager.