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La nouvelle liste des métiers en pénurie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 378 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 04/07/2017
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Chaque année, le FOREm publie une liste des études menant à des métiers en pénurie, des métiers donc qui ne comptent pas assez de demandeurs d'emploi dans la réserve de main-d'oeuvre en Wallonie.

    Parmi la liste des quatre-vingts métiers rendue publique le 28 juin dernier, on découvre que sont en pénurie en 2017, les fonctions de maître d'hôtel, de boucher, de chauffeur d'autocar et de poids lourd.

    Dans les professions relatives aux soins de santé, on retrouve également les fonctions de médecin généraliste, de pharmacien et d'infirmier en soins spécialisés.

    Dans le secteur de la construction, on retrouve la fonction de conducteur de travaux, de développeur de travaux et de chef d'équipe dans la construction. Dans le commerce, il manque des délégués commerciaux en biens d'équipements professionnels et en services auprès des entreprises. Dans l'informatique, il manque en Wallonie des IT Security Expert, des analystes et des développeurs, des chefs de projets informatiques.

    Parmi les mécaniciens, des postes de mécanicien d'entretien industriel en génie civil, de mécanicien agricole et en travaux techniques, ou de mécaniciens de poids lourds sont à pourvoir.

    Madame la Ministre peut-elle nous dire si les demandeurs d'emploi ont été informés de cette nouvelle liste ? Les accompagnateurs du FOREm vont-ils mettre en exergue cette nouvelle liste de métiers en pénurie ? Combien d'emplois représentent ces métiers ?
  • Réponse du 27/07/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    La liste des métiers en pénurie est exploitée par le FOREm pour orienter les efforts en termes d’amélioration du niveau ou du contenu des qualifications de la main-d’œuvre, de communication visant à réduire l’asymétrie d’information entre employeurs et candidats et d’amélioration des processus pour qualifier les offres ou le profil de la demande d’emploi.

    En termes de formation, les constats sont les suivants :
    Parmi les 47 métiers cités comme en pénurie par l’étude, le FOREm organise des formations menant de manière directe à 33 d’entre eux et des formations contribuant à l’acquisition ou à l’ajustement de compétences pour un total de 41 métiers sur 47. La formation dans les autres métiers nécessite un passage par les Hautes Écoles ou les universités (infirmier, médecin, pharmacien, technologue en imagerie médicale, …) et sont donc soutenus par le dispositif de la dispense de prouver sa disponibilité sur le marché de l’emploi pour les reprises d’études.

    En termes de volumes annuels, près de deux offres sur cinq, gérées par le FOREm, concernent un métier issu de la liste des fonctions critiques ou en pénurie. Compte tenu des taux de satisfaction enregistrés sur ces postes, on estime qu’environ 5.000 postes n’auraient pas trouvé de candidat en 2016.

    En vue de l’information et de l’orientation des publics vers les métiers (et en particulier les métiers en pénurie), le FOREm collabore avec l’enseignement pour la maintenance de son site Horizons Emploi https://www.leFOREm.be/HE/former/horizonsemploi-index.html. Ce site Web d’informations intégrées sur différentes facettes du marché de l’emploi et de la formation en Wallonie comporte trois axes : les métiers, les secteurs d’activités ainsi que les études et formations.

    Les demandeurs d’emploi sont bien évidemment informés sur la liste des métiers en pénurie dans le cadre de l’accompagnement individualisé, via leur conseiller référent, via les CEFO ou encore via le site du FOREm ou les réseaux sociaux.

    La liste des études qui mènent à des métiers en pénurie pour l’année scolaire ou académique 2017-2018 et les conditions de dispense sont disponibles sur le site du FOREm : https://www.leFOREm.be/particuliers/dispenses-etudes-plein-exercice.html.

    Le chômeur souhaitant se former peut obtenir une dispense de ses obligations (recherche active d’emploi, disponible sur le marché de l’emploi, accepter un emploi convenable, …) et ainsi continuer à percevoir les allocations d’insertion ou de chômage pendant la durée de sa formation/études.

    Par ailleurs, il ne subira pas de dégressivité de ses allocations de chômage s’il reprend des études de plein exercice (article 93), préparant à un métier en pénurie.

    Quant aux bénéficiaires d’allocations d’insertion, leur droit se voit prolongé jusqu’à la fin du cycle d’études ou de formation.