à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
Lors d’une précédente question parlementaire au sujet de l’expérience pilote « Plastic Road » menée aux Pays-Bas par la société VolkerWessels en partenariat avec Total qui consiste à réaliser des voiries à base de plastique recyclé, Monsieur le Ministre m’avait indiqué qu'il avait demandé à son administration d’analyser et de suivre ce projet pilote ainsi que de fournir un premier rapport dans le courant du printemps.
Monsieur le Ministre dispose-t-il d’ores et déjà de ce premier rapport ?
Dans l’affirmative, qu’en ressort-il ?
Dans la négative, dès qu'il est en sa possession peut-il m’en fournir une copie ?
Réponse du 20/07/2017
de PREVOT Maxime
Cette expérience pilote - qui va être testée aux Pays-Bas - a déjà été abordée lors de précédentes questions parlementaires. Pour rappel, j’ai demandé à mon administration d’analyser et de suivre ce projet afin de me fournir un compte rendu. Ce projet pilote n’a pas encore été mis en œuvre et les premiers résultats ne devraient pas être connus avant 2018. Dès lors, en attendant d’avoir un rapport abouti, mon administration a relevé les points suivants. Les avantages devraient être : - L’utilisation de déchets plastiques plutôt que leur incinération ou leur mise en décharge - Le délai de mise en place puisque tout serait préfabriqué et améliorerait donc le temps de construction de la chaussée et le temps nécessaire pour les entretiens - Une durée de vie plus longue - Pas beaucoup d’entretien - Route creuse qui pourrait améliorer la situation des impétrants - Pas de dégâts dus à l’eau - Recyclabilité des matériaux utilisés
Quant aux inconvénients probables : - La portance qui doit être établie, raison pour laquelle ce projet pilote concernera, dans un premier temps, uniquement les pistes cyclables. - Il n’y a pas de prise en compte du bruit pour l’instant - La rugosité est encore à établir
Pour revenir sur un des points qui interpelaient l'honorable membre, à savoir l’aspect santé et environnement, ceux-ci seront compris dans l’étude quant à la libération des particules plastiques par usure. Et concernant le risque d’incendie du plastique, selon les promoteurs du projet, la possibilité de rendre le plastique ignifuge existe. Les détails sont encore à obtenir et mon administration y sera attentive.
Je suis favorable à l’utilisation de nouvelles technologies ou de valorisation de divers matériaux recyclés dans les techniques routières pour autant que ces technologies soient efficaces, éprouvées et que le retour d’expérience soit positif, avant toute utilisation effective sur le terrain. Toutefois, je ne doute pas que nos voisins hollandais seront attentifs à ce sujet dans le suivi de leur expérimentation.