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La protection des usagers faibles

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1197 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 13/07/2017
    • de LEGASSE Dimitri
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon les chiffres provisoires de l’IBSR, alors que le nombre d’accidents est en baisse pour l’année 2016, le nombre de tués sur place a augmenté pour les cyclistes, avec 4 cyclistes sur 10 tués alors qu’ils circulaient sur une piste cyclable.

    Comparée aux deux autres Régions, la Wallonie est le meilleur élève, mais cela doit être probablement dû à une utilisation moindre du vélo. Les chiffres sont aussi interpellants pour les piétons, dont beaucoup d’accidents se produisent sur un passage pour piétons.

    Je me félicite du fait que la sécurité augmente pour les voitures, mais il faudrait que les usagers faibles soient mieux protégés. Le GRACQ, le Groupe de recherche et d’action des cyclistes au quotidien, déplore l’absence de politique spécifique dédiée aux usagers faibles.

    Que pense Monsieur le Ministre de l’augmentation du nombre d’accidents impliquant des usagers faibles ?

    Que pense-t-il des recommandations du GRACQ ?

    Dispose-t-il d’un plan stratégique pour la protection des usagers faibles ?

    Comment compte-t-il mieux protéger ceux-ci en Région wallonne ?
  • Réponse du 28/07/2017
    • de PREVOT Maxime

    L’augmentation du nombre d’accidents impliquant des usagers faible est à relativiser.
    L’Agence wallonne pour la Sécurité routière a en effet analysé les chiffres de 2011 à 2016. Sans surprise, presque la totalité des piétons victimes d’un accident se trouve en agglomération. Par ailleurs, entre 2014 et 2015, 29 % des piétons tués se trouvaient sur un endroit sécurisé (trottoir, piste cyclable séparée, passage pour piéton). Tous les autres (71 %) se trouvaient à des endroits à risque : 25 % marchaient sur la chaussée, 20 % traversaient à côté d’un passage pour piéton, 15 % traversaient hors passage et 9 % étaient sur la chaussée (travail, jeu ou immobile). Les piétons ont donc tout intérêt à utiliser les endroits sécurisés pour traverser et à redoubler de prudence même s’ils ont priorité !

    En matière d’infrastructure, conformément aux engagements pris et en application des différentes procédures prévues dans le Décret du 22 décembre 2010 sur la gestion de la sécurité des infrastructures routières sont appliquées sur l’ensemble du réseau régional, le piéton et le vélo sont pris systématiquement en compte lors de chaque réaménagement de voirie régionale.

    À chaque étape des projets d'aménagements routiers nécessitant un audit de sécurité, la dimension vélo est également abordée. Lors des inspections de sécurité des itinéraires existants, une attention particulière est aussi accordée aux modes doux.
    Cependant, cela ne veut pas dire pour autant que les aménagements réalisés correspondent aux souhaits de l'association de cyclistes GRACQ. En effet, le gestionnaire doit choisir la solution la plus adaptée en fonction d’outils planologiques (schémas directeurs cyclables, plan de mobilité …) et d’une série de contraintes techniques (emprise, présence d’arbres, …).

    Mais, quoi qu’il en soit, mon administration renforcera la prise en compte systématique du vélo dans les aménagements routiers.