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Les "capteurs de logement"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1211 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 17/07/2017
    • de LEGASSE Dimitri
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Depuis 5 ans s’est développée la profession de capteurs de logement en Wallonie. Cette fonction vise à faire le lien entre des personnes sans-abri et des propriétaires de logement. Ces derniers ont en effet souvent des craintes de louer leur bien à des personnes dépendant d’allocations sociales.

    Les capteurs de logement interviennent alors pour établir une certaine confiance et il semble que cet apport porte ses fruits.

    Monsieur le Ministre peut-il me dresser un bilan sur la fonction des capteurs de logement en Région wallonne ?

    Combien de personnes ont-elles pu être aidées par les capteurs de logement ? Ce nombre est-il en progression ?

    Sont-ils financés uniquement par les villes ou la Région wallonne intervient-elle partiellement ?

    Monsieur le Ministre a-t-il d’autres pistes pour améliorer la situation du logement des sans-abris ?
  • Réponse du 28/07/2017
    • de PREVOT Maxime

    Des conventions pluriannuelles ont été signées entre la Région wallonne et les Relais sociaux de Charleroi, de Liège et de Namur en 2016. Celles-ci indiquent l’objet et les missions des « capteurs logement », la durée de la convention et les clauses financières. Ces conventions signées pour trois ans, portent sur un budget de 25.000 euros pour chaque relais social.

    Trois autres relais sociaux bénéficient de subventions facultatives à cet effet : les relais sociaux de La Louvière, de Mons et de Tournai. C’est donc la Région wallonne qui intervient principalement dans leur financement.

    C’est un projet très intéressant qui produit des résultats significatifs. Le « capteur logement » a un profil spécifique de marketing. Il joue un rôle d’intermédiaire entre le propriétaire et le candidat locataire, la médiation est une part importante de son travail. Le « capteur logement » doit tenir compte des demandes des propriétaires. Il tisse avec eux un lien de confiance.

    Le projet est mis en place depuis plusieurs années. Certains relais peuvent déjà tirer des conclusions. Pour que le projet fonctionne, le « capteur logement » doit être aussi bien intégré dans le secteur de l’action sociale que dans le secteur du logement locatif. Il est nécessaire d’avoir un investissement important des opérateurs sociaux qui suivent les personnes dans leur logement. Cela garantit la durabilité du logement pour l’usager et la confiance du propriétaire dans le système. Il ne doit pas y avoir de concurrence entre les projets qui visent l’insertion dans le logement. Les candidats locataires doivent être bien préparés aux réalités du marché locatif. Le prix du loyer doit être en adéquation avec les revenus du candidat bénéficiaire. Cela ne sert à rien de proposer un candidat locataire si celui-ci ne pourra pas assumer le loyer et les charges. Le rôle de médiation suppose également un grand investissement de la part du capteur logement. Les services sociaux ne sont pas forcément joignables au moment où un locataire présente des problèmes et que le propriétaire cherche à joindre en urgence quelqu’un pour résoudre la situation. Ce rôle de médiation, de plus en plus important, au fur et à mesure que les logements sont captés, pourrait provoquer un essoufflement de la part du capteur, s’il n’est pas suffisamment accompagné dans ce rôle.

    Depuis le début du projet en 2015, le « capteur logement » de Liège a pu aider 29 personnes. À Charleroi, 93 personnes ont été remises en logement et à Namur, 90 personnes.

    Le projet Housing First qui propose des résultats intéressants sera bientôt étendu à Mons. Il existe actuellement sur Charleroi, Liège et Namur.