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La convention de partenariat entre la Fédération wallonne de l'agriculture (FWA) et la Fédération de l'industrie extractive (Fediex)

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 675 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 17/07/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le 1er janvier 2017, Monsieur le Ministre accordait une convention de 2 ans à la FWA et à la Fediex pour développer au mieux les synergies en matière de biodiversité entre 2 secteurs aux finalités pourtant divergentes, mais dont la collaboration existe néanmoins depuis 10 ans.

    Peut-il en dire plus relativement à ladite convention ?

    Quelles conditions couvre-t-elle et pour quels objectifs ?

    De quelle manière les services de Monsieur le Ministre interviennent-ils dans ce cadre ?
  • Réponse du 07/08/2017
    • de COLLIN René

    La Fédération wallonne de l’agriculture (FWA) et la Fédération de l’industrie extractive (Fediex) sont les principaux acteurs du secteur primaire de l’économie en Wallonie. Ils sont concurrents pour l’usage et la valorisation de nos territoires.

    Il est dès lors d’autant plus remarquable qu’ils collaborent depuis dix ans maintenant pour trouver un modus vivendi et désamorcer les conflits potentiels entre leurs membres. Nous pouvons les en féliciter.

    Chacun des partenaires s’est engagé dans des actions en faveur de la biodiversité. Alors que les agriculteurs membres de la FWA appliquent volontairement sur leurs parcelles nombre de méthodes agro environnementales et climatiques, les membres de la FEDIEX se sont engagés dans un projet « LIFE IN QUARRIES » pour favoriser la biodiversité dans les carrières et alentours.

    Il importait d’identifier les enjeux en matière de biodiversité dans chaque site et de favoriser les synergies entre les actions des uns et des autres pour optimiser le réseau ou la connectivité entre les habitats. La zone agricole peut notamment être aménagée pour connecter deux sites plus rocheux ou encore pour servir de terrain de chasse au faucon pèlerin ou au hibou grand-duc qui se sont installé dans la carrière.

    Concrètement, une subvention de 98 000 euros a été octroyée pour deux ans. Elle comprend 24 000 euros, soit 12 000 euros par an, pour chacun des deux bénéficiaires afin d’encadrer et réaliser des actions de promotion et de communication, soit l’équivalent d’un dixième d’équivalent temps plein. 50 000 euros sont destinés à une sous-traitance plus scientifique afin de réaliser des inventaires biologiques, déterminer le potentiel pour les différentes espèces, le ciblage des zones et actions à réaliser ou des mesures à prendre. Le tout doit être suivi du démarchage des acteurs locaux afin d’assurer un maillage permettant la survie et l’extension des oiseaux, reptiles, insectes et flore concernés. Après un appel d’offres en bonne de due forme, cette sous-traitance a été confiée à l’université de Liège, département agro biotech de Gembloux, qui développe déjà ses compétences dans le projet LIFE en question.

    Mes services interviennent pour gérer la subvention et s’assurer de la bonne atteinte des objectifs et indicateurs de réalisation (nombre de sites, enjeux identifiés, surfaces agricoles concernées et actions réalisées) ainsi que pour assurer la coordination avec les autres actions régionales en matière de biodiversité, notamment les méthodes agro environnementales et climatiques ainsi que les projets LIFE et le développement du réseau Natura 2000.