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Le petit éolien

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1082 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/07/2017
    • de WAROUX Véronique
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Cela fait plusieurs années que Monsieur le Ministre recommande le développement de petites éoliennes en Wallonie.

    Aujourd’hui, les choses bougent puisqu’un partenariat vient d’être signé entre Engie Electrabel et la société belge Fairwind. En effet, Electrabel a commandé une étude sur le modèle Fairwind qui conclurait que pour les PME ou les agriculteurs notamment, ces technologies en autoconsommation seraient bien rentables.

    Monsieur le Ministre a-t-il eu l’occasion de prendre connaissance de cette étude universitaire et quelle en est son analyse ?

    Peut-il faire le point sur cette technologie et sur le nombre exact de petites éoliennes installées à ce stade sur notre territoire ?

    Quelle est sa volonté en la matière ?

    De quelle manière est-il selon lui possible de développer cette filière en Wallonie ?

    De quels types d’aides le public cible peut-il profiter pour l’installation de petits mâts ?
  • Réponse du 26/07/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’étude intitulée « Potentiel des petites éoliennes: de la météo aux électrons » a été menée en 2015 par un consortium associant des professeurs de l’UCL et de l’Université de Mons et a été financée par Engie Electrabel.
    L’objectif était de démontrer les potentialités des éoliennes de puissance installée inférieure à 100 kW.

    Les auteurs ont d’abord comparé deux types de turbine, à savoir celles à axe horizontal et celles à axe vertical. Les mâts pour de telles installations ont généralement une hauteur maximale de 30 mètres. Sans entrer dans les détails du contenu du rapport, ils ont pu démontrer que, dans ces conditions, les éoliennes à axe vertical avaient tendance à mieux se comporter.

    Ils ont également établi qu’en tenant compte de la baisse des coûts dus à la consommation via le réseau grâce à l’autoproduction, ce type d’installations s’avère être rentable en Wallonie au bout de 5 à 10 ans, non seulement pour les PME et les exploitations agricoles, mais aussi pour des entreprises plus importantes et dont la situation limite la possibilité de recourir à des panneaux photovoltaïques ou l’installation de mâts de plus grande puissance installée.

    Ces conclusions confirment donc le bien-fondé de l’engagement du Gouvernement, et ce depuis plusieurs années, pour soutenir cette offre complémentaire. Celle-ci contribue en effet au développement de la production d’énergie provenant de sources renouvelables ainsi qu’à la nécessaire transition énergétique dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.

    Le récent accord de partenariat conclu entre Fairwind et Engie Electrabel indique également l’intérêt croissant de grands groupes énergétiques pour le créneau des petites éoliennes. Cela permettra aussi à une entreprise wallonne de se développer tout en gardant son ancrage local.

    À l’heure actuelle, une vingtaine d’éoliennes de 10 ou 50 kW sont en activité et, selon Fairwind, une dizaine de commandes auraient été signées en 2017 avant la conclusion de l’accord avec Engie Electrabel.

    Par ailleurs, la S.W.D.E. et la S.P.G.E sont engagées dans un programme pilote d’installation de plusieurs petites éoliennes, afin d’alimenter directement certaines des stations de traitement des eaux. Ainsi, l’électricité produite par ces éoliennes sera directement autoconsommée par les installations.

    Chaque année, des enveloppes de Certificats verts sont réservées pour l’éolien, dont une part, non quantifiée, peut contribuer à la rentabilité de projet de petites éoliennes.