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L'implantation d'une nouvelle sucrerie à Seneffe

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 682 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/07/2017
    • de DESQUESNES François
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Dans un récent communiqué, l’Association des Betteraviers wallons (ABW) annonce qu’à l’initiative de planteurs soucieux de pérenniser la rentabilité de leur culture, un groupe de travail étudie l’opportunité de la construction et de l’exploitation sous le mode coopératif d’une nouvelle sucrerie en Belgique.

    La fin des quotas ainsi que les tensions apparues lors des négociations entre planteurs et sucriers ont convaincu les membres de l’ABW que la crise actuelle pourrait se transformer en fenêtre d’opportunité pour les plus audacieux. Par le biais d’une structure coopérative, les planteurs poursuivent le double objectif d’un meilleur prix d’achat pour leurs betteraves et d’un meilleur partage de la marge de transformation.

    L’analyse de faisabilité a été initiée au cours de l’été 2016. Les travaux sont actuellement dans la phase qui pourrait permettre une prise de décision avant la fin de l’année. Selon les dernières informations parues dans la presse, un site situé sur la commune de Seneffe a été sélectionné et une première réunion de projet permettant de présenter le projet à la bourgmestre de Seneffe ainsi qu’au fonctionnaire délégué a déjà été tenue.

    Monsieur le Ministre a-t-il eu connaissance de cette réflexion menée par nos planteurs ?

    Ses services ont-ils participé à celle-ci ?

    L’expertise des outils économiques wallons a-t-elle été sollicitée ?
    Si cela n’était pas le cas, peuvent-ils toujours l’être ?

    Les autorités publiques sont-elles disposées à apporter leur soutien à ce projet ?
  • Réponse du 07/08/2017
    • de COLLIN René

    Les promoteurs du projet, président et vice-présidents de l’Association des Betteraviers wallons sont effectivement venus à mon Cabinet il y a quelques semaines présenter sous le sceau de la confidentialité totale le projet et son état d’avancement. Globalement, les informations publiées dans le communiqué de presse à la fin du mois de juin ne diffèrent pas de celles données à cette occasion.

    Mes services n’ont pas été autrement associés à cette réflexion compte tenu du contexte dans lequel elle a été menée.

    À ce jour je n’ai pas, vu ce qui précède, connaissance d’une sollicitation de l’expertise des outils économiques wallons.

    Il est clair que devant un investissement d’une telle ampleur, la question du mode de financement du projet et de l’origine de celui-ci est posée. S’agissant d’une éventuelle intervention publique régionale, celle-ci ne relève pas du seul ministre de l’Agriculture qui par ailleurs n’a pas encore été sollicité en ce sens.

    Dans mon domaine de compétence, je voudrais attirer votre attention sur l’arrêté ministériel du 20 juillet 2017, adopté à mon initiative par le Gouvernement wallon. Cet arrêté regroupe les deux arrêtés ministériels permettant d’octroyer une aide de 2.000 euros aux producteurs actifs dans le secteur de l’élevage (arrêté ministériel du 31 juillet 2011) et du lait (arrêté ministériel du 11 novembre 2009). Dans la foulée, cet arrêté ministériel prévoit l’extension de cette subvention à l’ensemble des productions agricoles et permet ainsi à tous les agriculteurs, quelle que soit la production agricole, de bénéficier de cette subvention.

    En effet, cet outil étant un levier important destiné à permettre aux agriculteurs de se regrouper pour renforcer la valorisation de leur matière première, il est important de permettre à l’ensemble du secteur agricole de pouvoir bénéficier de cette mesure.

    Cette proposition favorise l’implication des producteurs sur l’ensemble de la chaîne et des décisions stratégiques qui en découlent afin d’accentuer la valeur ajoutée de leurs produits.

    Ce dispositif est l’un des chaînons indispensables au contrat social que je prône entre les agriculteurs wallons et les citoyens-consommateurs.