La consommation des produits locaux

• Session : 2016-2017
• Année : 2017
• N° : 695 (2016-2017) 1

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• Question écrite du 20/07/2017

  • de STOFFELS Edmund
  • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région
  
  Il faut consommer des produits de saison cultivés près de chez nous, tout simplement parce que les produits qui ont poussé juste à côté de chez nous sont plus frais que ceux provenant d’un autre pays et du coup font un long voyage (France, Espagne,…).
  
  Le Gouvernement wallon veut favoriser les circuits courts, cette nouvelle manière de consommer local.
  
  Pour des raisons diverses et variées (environnement, qualité, santé, bien-être animal, etc.) les consommateurs sont de plus en plus nombreux à privilégier la production locale.
  
  Comment le projet va-t-il être mis sur pied chez nous ?
  
  De quelles manières les consommateurs seront-ils tenus au courant ?
  
  Comment les producteurs ou candidats-producteurs seront-ils associés, intégrés à ce projet ?
  
  Comment organiser la commercialisation quand tout le monde se met à « consommer local » ?
  
  Ne doit-on pas déjà préparer des accords avec des grandes chaînes de distribution ?
  
  Comment organiser la coexistence avec les produits du « commerce équitable » ?

• Réponse du 08/08/2017

  • de COLLIN René
  
  Le 24 novembre dernier, le Gouvernement wallon a présenté une série de mesures concrètes pour développer davantage notre économie endogène. Ces mesures qui concernent notamment les produits alimentaires s’articulent autour de 5 thèmes.
  
  1. Développer l’économie interne par la politique d’achats publics
  
  L’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W) est chargée de travailler, notamment par le biais de l’interface « Le clic local » à l’augmentation de la part de produits wallons dans les marchés publics. Le travail est mené tant au niveau des clauses à introduire dans les cahiers spéciaux des charges que dans l’information aux producteurs.
  
  2. Mieux faire connaître les produits wallons
  
  L’année touristique 2017 consacrée à la « Wallonie gourmande » est une des actions fortes sous cette thématique. À cette occasion, 28 itinéraires gourmands ont été mis en place, mais également la Route des Bières, la Route des Vins et Spiritueux ou encore l’organisation du premier weekend des brasseries et vignobles ouverts.
  À côté de ces actions spécifiques, l’APAQ-W poursuit la mise en place des actions prévues dans son plan d’action annuel.
  
  3. Promouvoir les circuits courts
  
  Les exploitations qui souhaitent se diversifier sont soutenues depuis plusieurs années par le guichet unique DiversiFerm et l’ASBL Accueil champêtre en Wallonie. Cette année, le budget accordé à ces structures représente 1.200.000 euros.
  Les projets de halls-relais agricoles participent également à ce réseau et apportent aux producteurs des solutions logistiques pour la commercialisation de leurs produits.
  
  4. Encourager la création de filières « manquantes »
  
  Il est nécessaire que notre agriculture puisse répondre aux besoins de nos consommateurs. Pour cela, j’ai chargé la Socopro de travailler à l’élaboration de plans de développement de filières sous-développées qui constitue un potentiel économique pour la Wallonie.
  
  5. Soutenir les créateurs wallons
  
  Les concours Coq de cristal et Fromage de Wallonie offrent par exemple la possibilité aux producteurs wallons de présenter les nouveaux produits qu’ils développent. De plus, la collaboration avec Génération W doit concourir à une émulation entre les producteurs qui travaillent avec les jeunes chefs régionaux.
  
  Pour la Wallonie, l’objectif final de ces mesures est de permettre le développement d’une agriculture durable pour tous qui rétribue équitablement les différents acteurs tout en offrant des produits de qualité à l’ensemble de la population wallonne.
  
  La grande distribution est impliquée, notamment par sa présence au sein du Collège des producteurs, dans cette démarche, mais il est important également d’offrir aux producteurs la possibilité de diversifier leurs marchés en évitant qu’ils distribuent uniquement leurs produits dans une seule niche d’acheteurs. C’est pourquoi la logistique et la commercialisation des produits locaux sont également ciblées par les différentes mesures citées.