/

La situation des indépendants en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 5 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 30/08/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Le SPF Sécurité sociale a reçu en 2016, 10.457 demandes de dispense de cotisations sociales pour une activité d’indépendant en français, 4.068 en néerlandais et 23 en allemand.

    Et pourtant, les indépendants flamands sont 3 fois plus nombreux que les indépendants francophones.

    En effet, au 31 mars 2015, 1.025.266 indépendants étaient recensés en Belgique, répartis comme suit :
    - 635.507 en Flandre ;
    - 287.464 en Wallonie ;
    - 102.295 dans la Région Bruxelles-Capitale (bilingue).

    Toutefois, on constate que ces chiffres restent stables au fil des années, et cela s’explique par une pauvreté plus importante au sud du pays. La Commission des dispenses de cotisations prend en compte l’ensemble des revenus du ménage de l’indépendant et pas seulement des revenus de son entreprise. L’indépendant est-il en état de pauvreté et dans le besoin ?

    Comment expliquer que le taux d’indépendants francophones « dans le besoin d’être exonérés des cotisations sociales » (10,5 sur 287) dépasse de loin le taux des indépendants flamands (4 sur 635) ?

    Est-on moins bien préparé à être indépendant qu’on ne le serait en Flandre ?

    Quels sont les créneaux de formations mis en place en Wallonie qui protègent au mieux le candidat soucieux de s’installer comme indépendant ?

    Du côté germanophone, c’est surtout la formation en alternance qui donne de bons résultats en la matière. Est-ce un modèle dont on peut s’inspirer dans la partie francophone du pays ?
  • Réponse du 15/09/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Toute entreprise commerciale ou artisanale doit prouver qu’elle possède les capacités entrepreneuriales et les connaissances de gestion de base lors de son inscription dans la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE), qu'il s'agisse d’une activité à titre principal ou complémentaire.

    Les connaissances de gestion comprennent :
    - l’esprit d’entreprendre et les compétences de l’entrepreneur ;
    - les connaissances élémentaires en droit, comptabilité, aspects financiers et de fiscalité, gestion commerciale, et législation spécifique.

    En outre, plusieurs aides existent en Wallonie pour accompagner les créateurs, et les filières de l’IFAPME, Institut wallon de Formation en Alternance et des indépendants et Petites et Moyennes Entreprises, intègrent des modules de formation en gestion et répondent aux lois d’accès. Il s’agit de la formation de chef d’entreprise, la formation accélérée à la gestion, et la formation à la création d’entreprises.

    Trop longtemps toutefois, la Wallonie n’a pas su créer un environnement favorable aux indépendants.

    Nous avons en Wallonie une jeunesse créative et entreprenante. C’est pour cela qu’aujourd’hui la volonté du Gouvernement est de développer un environnement porteur pour l'entrepreneuriat en insufflant la confiance en soi et en l'avenir.

    Il s’agit aussi de valoriser les jeunes entrepreneurs en facilitant l'éclosion d'idées nouvelles et la création d'entreprises. Pour ce faire, le Gouvernement souhaite créer une nouvelle dimension d’encadrement et d’accompagnement en systématisant dans les hautes écoles et universités les structures d'accompagnement des étudiants-entrepreneurs en leur donnant la possibilité d'avoir les conseils d'experts en différents domaines (finances, comptabilité, gestion, etc.), en complémentarité avec le statut d'étudiant-entrepreneur développé au niveau fédéral.