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Les intérimaires dans la fonction publique

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 4 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 23/08/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Avec le système actuel, l’engagement ponctuel et de courtes durées, de personnel ne permet pas de répondre aux besoins.

    Pour le MR, il faut faire preuve de souplesse, l’engagement d’intérimaires pour une mission bien définie et limitée dans le temps serait utile et cela doit se faire dès à présent.

    Loin d’être un tremplin pour l’emploi, comme le vendent certains, l’intérim est une nouvelle forme d’esclavage moderne :
    - il permet aux patrons de se séparer du travailleur sans prendre la moindre responsabilité sociale;
    - il détruit l’emploi classique (notamment les fonctions à basse qualification), remplacé davantage par de l’emploi précaire.

    Monsieur le Ministre a-t-il déjà interrogé un travailleur intérimaire qui souhaite comme beaucoup, devenir propriétaire d’un logement moyennant un prêt hypothécaire ?

    Jusqu’à présent, l’emploi dans les services publics est le dernier rempart contre cette forme d’esclavagisme.

    Selon la volonté de certains, ce bastion doit lui aussi disparaître. Quel mépris pour ceux qui travaillent ou qui recherchent un travail.

    Quelle est l'attitude de Monsieur le Ministre à l’égard de cette revendication ?
  • Réponse du 11/09/2017
    • de GREOLI Alda

    Par cette question, l'honorable membre m’interroge sur ma position quant au recours au travail intérimaire dans la fonction publique.

    Comme il le souligne, actuellement, les mécanismes d’engagement du personnel contractuel ne permettent pas de répondre à certains besoins. Constat posé, le Gouvernement wallon a explicitement indiqué dans sa Déclaration de politique régionale son objectif d’autoriser le recours aux intérimaires dans la fonction publique, et ce, afin de répondre de manière assouplie aux besoins exceptionnels et temporaires en ressources humaines.

    Par ailleurs, le périmètre du recours au travail intérimaire au sein de la fonction publique n’a pas encore fait l’objet d’un débat au sein du Gouvernement wallon. Celui-ci sera discuté en tenant compte des différents dispositifs de recrutement et d’engagement existants. L’objectif sera de rencontrer les postulats de travail que ces dispositifs d’ores et déjà en place ne peuvent pas couvrir dans leur mise en œuvre. L’objectif n’est certes pas de précariser davantage la situation des demandeurs d’emploi…

    Je me permets d’ajouter que le travail intérimaire est une forme de travail temporaire strictement encadrée par la loi (motifs, durée de travail, conditions…) et je ne peux rencontrer ses propos consistant à assimiler un des objectifs du Gouvernement wallon à de la traite d’êtres humains.

    Enfin, en tant que Ministre de l’Égalité des Chances, je porte une attention toute particulière à l’intégration de la dimension de genre dans les politiques wallonnes. Je profite de la présente pour y sensibiliser les honorables membres notamment dans le cadre des futures questions adressées à « Madame la Ministre » que j’aurai plaisir à traiter.