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Le paiement du ticket de bus par SMS

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1120 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 31/08/2017
    • de CULOT Fabian
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le groupe TEC se doit d’innover pour attirer une clientèle de plus en plus grande. Il y a désormais plus de deux ans, il adoptait la carte MOBIB ouvrant ainsi de nouvelles possibilités afin de faciliter la vie des usagers.

    En faisant ce choix, plusieurs appareils automatiques de vente ont été installés. Il n’y en a cependant pas à chaque arrêt, ce qui n’est d’ailleurs ni faisable ni utile. Mais une solution doit être trouvée pour les usagers empruntant le réseau à ces endroits. Ces personnes n’ont régulièrement pas de billets de petite valeur rendant ainsi le paiement auprès du conducteur impossible. De plus, les bus ne possèdent pas de terminaux de paiement.

    Or, en 2015, 93 % des Wallons de plus de 15 ans disposaient d’un téléphone mobile. En Région flamande, le groupe De Lijn a saisi cette opportunité pour proposer un paiement du ticket de bus par SMS. Ce service est évidemment facturé, mais propose tout de même un billet moins cher que s’il était acheté dans le bus. Il propose donc les conditions lui permettant de rencontrer un certain succès.

    En outre, un tel service apporterait une plus grande sécurité aux conducteurs de bus. Il leur permettrait effectivement de disposer de moins en moins d’argent liquide et ainsi, de dissuader les éventuels agresseurs.

    Le paiement du ticket de bus par SMS est-il dès lors envisagé par le groupe TEC ? A défaut, M. le Ministre pourrait-il impulser une telle proposition ?

    Dans quels délais la mise en place d’un paiement par SMS est-elle possible ? Quel serait le coût d’un tel service ?

    Quelles autres pistes de développement existe-t-il pour le groupe TEC dans le cadre de la numérisation de la société ? Ces pistes sont-elles étudiées également de manière à sécuriser la vie des conducteurs de bus ?
  • Réponse du 15/09/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le Groupe TEC s’est attelé ces dernières années à la mise en place d’une billettique sans contact. Avec TEC IT EASY, le Groupe TEC poursuit quatre objectifs majeurs :
    1) assurer la perception des recettes directes de trafic avec un système unifié pour les six sociétés du Groupe TEC, tout en améliorant l’accessibilité des points de prévente et de rechargement afin de diminuer la vente directe à bord des véhicules ;
    2) mieux connaître l’utilisation du réseau à des fins d’analyse et d’aide à la décision ;
    3) augmenter l’attractivité du transport public en Wallonie en offrant plus de services à ses clients ;
    4) optimaliser la chaîne des recettes et les canaux de vente.

    Le support choisi, qui est interopérable avec les autres opérateurs de transport public (STIB, De Lijn et SNCB) via la fonction MOBIB, est la carte sans contact rechargeable, aussi bien pour les abonnés que pour les usagers occasionnels.

    Après deux années d’exploitation, les résultats de TEC IT EASY sont positifs : le réseau de vente élargi (SELF, E-SHOP, …) rencontre les attentes des clients et a déjà permis de réduire fortement le volume des billets vendus par les chauffeurs (passant de 17,6 millions de billets en 2010 à 9,97 millions en 2016) et le réflexe de validation obligatoire à chaque montée est acquis partout en Wallonie.

    La mise en place en parallèle d’un système de ticket par SMS a été analysée. Des contacts ont été menés avec les opérateurs télécom belges et avec des fournisseurs de solution informatique afin d’en évaluer les possibilités techniques et commerciales. Cependant, les premiers constats ont montré des contradictions par rapport aux objectifs précités. Le ticketing par SMS représente un système distinct du nouveau système billettique unifié et apporte une complexité accrue en termes de contrôle et de maîtrise de la fraude. En outre, il ne permet pas de connaître la fréquentation par ligne. S’il peut apporter une simplicité pour certains clients occasionnels munis d’un GSM, ce nouveau canal de vente serait coûteux, tant en termes de frais pour les TEC que de frais pour le client, par SMS envoyé. En ce sens, il ne permet pas, dans l’état actuel des négociations commerciales, de maîtriser le coût de vente des titres de transport à l’unité. Par ailleurs, l’usage de SMS en général apparaît aussi en perte de vitesse, au profit des nouvelles possibilités numériques en plein développement.

    Des solutions sont ainsi en cours d’étude pour lever ces contradictions. Le Groupe TEC étudie à présent les opportunités de digitalisation de titres de transport dans le cadre de son programme GO DIGITAL dont la première étape majeure prévue début 2018 est la mise à disposition de l’information en temps réel via application smartphone. Les étapes suivantes pourront intégrer des développements de ticketing adaptés aux usages d’aujourd’hui, notamment en matière de parcours multimodal et de personnalisation sur base des préférences du client.