Les clôtures aux abords de la forêt de Soignes

• Session : 2016-2017
• Année : 2017
• N° : 712 (2016-2017) 1

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• Question écrite du 31/08/2017

  • de PREVOT Patrick
  • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
  
  Aux abords du ring O de Bruxelles, le long de la forêt de Soignes, une clôture destinée à retenir la faune dans son habitat naturel et à reconnecter l’habitat morcelé des animaux est en cours de construction.
  
  Côté wallon, aucune clôture n’est prévue. Le collègue de Monsieur le Ministre, Carlo Di Antonio, explique cette décision par des difficultés propres au terrain. Plusieurs voiries communales et voies privées se trouvent en effet sur le tracé théorique de la clôture.
  
  Pour résoudre ce type de problèmes, la presse indique qu’il existe pourtant ce qu’on appelle des passages canadiens. Le nord du pays, soumis aux mêmes contraintes, a, selon la presse, déjà utilisé cette technique. Placés aux endroits de rupture de la clôture, ces passages, constitués de barres de métal alignées au-dessus d’une fosse empêchent les animaux de passer tout en permettant aux véhicules et piétons de circuler.
  
  Le cabinet du Ministre Di Antonio a indiqué à la presse que la question de la pertinence de clôturer méritait d’être posée au DNF (Département nature et forêts) dont Monsieur le Ministre a la compétence. Un groupe de travail sera mis sur pied à cet effet dans les prochaines semaines.
  
  Comment se positionne Monsieur le Ministre quant à la pertinence de cette clôture côté wallon ?
  
  Le groupe de travail est-il mis sur pied ?
  
  Quel timing est-il fixé quant à ses travaux ?
  
  Si ledit groupe n’est pas encore constitué, pour quand sa mise en place est-elle prévue ?
  
  Dans ce dossier, quelle collaboration existe-t-il avec son collègue Carlo Di Antonio ?

• Réponse du 21/09/2017

  • de COLLIN René
  
  La pose d’une clôture aux abords du ring O de Bruxelles, dans sa traversée de la forêt de Soignes, est en effet en cours de finalisation sur le territoire flamand.
  
  La pose de cette clôture fait partie d’un ensemble de travaux (écoducs, passages souterrains…) ayant pour objectif de restaurer la connectivité écologique au sein du massif sonien particulièrement morcelé du fait de grandes infrastructures routières et ferroviaires.
  
  Cet objectif est inscrit dans le schéma de structure élaboré et adopté par les trois régions en vue de fixer les grands axes de la gestion de ce patrimoine forestier exceptionnel reconnu depuis peu d’ailleurs par l’UNESCO pour la qualité de sa hêtraie.
  
  Le Département de la Nature et des Forêts de mon Administration a bien évidemment été associé à la réflexion autour de ces travaux et il paraîtrait tout à fait cohérent, à la fois pour des raisons écologiques, mais également, et surtout, sécuritaires, que cette clôture soit prolongée sur le territoire wallon.
  
  Mes services sont actuellement à la recherche d’une solution financière à la réalisation de ce projet sachant que, côté flamand, ces travaux sont réalisés dans le cadre d’un projet cofinancé par l’Union européenne (Life + Ozon).
  
  Des contacts sont également pris avec la Direction des Routes du Brabant wallon, gestionnaire de la voirie. Il paraît en effet tout à fait évident que l’absence de clôture sur la seule partie wallonne doit nous amener à nous poser la question de la sécurité.
  
  À ce jour, aucun timing quant à la réalisation éventuelle de ces travaux n’a été fixé.