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Les perspectives d'emploi des personnes de plus de 50 ans

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 19 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 31/08/2017
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    La mise à l'emploi des personnes de plus de 50 ans est toujours un sujet majeur.
    Il semblerait aujourd'hui que la mise à l'écart des travailleurs âgés lors du processus d'embauche n'est plus aussi flagrante même si des préjugés subsistent aussi bien des deux côtés (travailleurs et employeurs).

    En juin dernier, une étude auprès de 732 dirigeants de PME montrait que l'âge du candidat n'avait que peu d'incidence sur leur décision de recrutement.

    Le taux d'emploi des plus de 50 ans en Belgique est d'ailleurs passé de 32 % en 2006 à 45 % en 2016.
    Certes, cela signifie une amélioration, reste que la Wallonie affiche encore un retard puisqu'elle n'offre un taux d'emploi pour les plus de 50 que de 40 %, elle est donc en « retard » tant au niveau national qu'européen dont la moyenne est de 53 %.

    Notons que les engagements à long terme pour les demandeurs d'emploi de plus de 50 ans restent rares.

    Le secteur de l'intérim offre quant à lui une opportunité de mise à l'emploi pour ces personnes de plus de 50 ans qui ont parfois des difficultés à travailler une journée complète.

    Aussi, en tant que nouveau Ministre de l'Emploi, quelles mesures entend-il prendre pour que la Wallonie récupère son retard sur l'échelle nationale et européenne ?

    Envisage-t-il d'investir dans le secteur de l'intérim afin d'intégrer davantage de demandeurs d'emploi de plus de 50 ans sur le marché de l'emploi ?

    Quelles sont ses perspectives en la matière ?

    Qu'entend-il faire concrètement pour diminuer le taux de chômage des plus de 50 ans ?
  • Réponse du 29/09/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    La Déclaration de politique régionale indique clairement que la volonté du Gouvernement wallon est de « permettre à davantage de personnes d’occuper un poste de travail », ceci inclut bien entendu les travailleurs plus âgés.

    Plusieurs pistes doivent être analysées pour augmenter le taux d’emploi de ce public :
    - Éviter la stigmatisation : à 50 ans, on n’est pas « vieux », il faut continuer à soutenir le changement de mentalité en lien avec l’allongement des carrières ;
    - Favoriser le maintien à l’emploi des travailleurs plus âgés, notamment en augmentant et en maintenant leurs compétences en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi via la formation continue et en valorisant les compétences acquises, notamment à travers le tutorat ;
    - S’appuyer sur l’embellie économique pour booster l’engagement des demandeurs d’emploi de 50 ans et plus. Le secteur intérimaire est en effet un vecteur important d’insertion puisqu’en 2016, on comptait 44 881 travailleurs intérimaires de 50 ans et plus, soit une hausse de 10.7 % (source : Federgon) par rapport à l’année précédente. C’est un élément à prendre en compte, notamment par le FOREm dans le cadre de l’accompagnement de ce public ;
    - Recourir aux incitants financiers (impulsion 55+) ;
    - Booster l’esprit d’entreprendre et ce, tout au long de la carrière : insuffler un état d’esprit propice à l’autocréation d’emploi en encourageant l’innovation, la créativité.