/

Les métiers permettant une mise à l'emploi plus élevée que la moyenne

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 20 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 31/08/2017
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Dans le courant du mois d'août dernier, le FOREm a publié une étude qui reprend une série de métiers et d'études permettant une mise à l'emploi plus élevée que la moyenne.

    Parmi les métiers qui devraient permettre aux demandeurs d'emploi de trouver plus rapidement un emploi en Wallonie, on retrouve celui de cuisinier, infirmier, chauffagiste, boulanger, ingénieur.

    Ceci est essentiel quand on sait que le chômage des jeunes, en Wallonie, reste très élevé.

    Aussi, qu'entend faire Monsieur le Ministre afin que ces professions soient davantage prisées par les demandeurs d'emploi ?

    Entend-il de les obliger à opter pour ces professions ?

    Envisage-t-il un partenariat avec son collègue, en charge de l'Enseignement, afin de promouvoir ces métiers qui devraient permettre aux jeunes de décrocher plus rapidement un emploi ?
  • Réponse du 28/09/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Premièrement, j’attire l’attention de l’honorable membre sur le fait que nombre de métiers rencontrent des problématiques liées à leur attractivité sur le marché de l’emploi. Celles-ci sont généralement liées aux conditions de travail ou d’embauche des salariés et sont donc du ressort des négociations collectives sectorielles. Dans d’autres cas, ce manque d’attractivité est issu d’un déficit d’image des métiers au sein de l’opinion publique, image qui ne correspond plus à la réalité de terrain de ces professions. Dans ce dernier cas de figure, le FOREm intervient afin d’informer les demandeurs d’emploi sur l’exercice de ces professions et de casser la représentation parfois tronquée de la réalité. Pour répondre spécifiquement à la question relative aux actions à entreprendre afin que les professions permettant une mise à l’emploi plus élevée que la moyenne soient davantage prisées par les demandeurs d’emploi, j'invite l'honorable membre à prendre connaissance de la réponse à la question écrite n°15 que j’ai adressée à son collègue Bruno Lefebvre, intitulée « la formation aux métiers en pénurie ». Elle y trouvera les leviers d’actions auxquels recourt notamment le FOREm en termes d’informations sur les métiers en pénurie à destination non seulement des demandeurs d’emploi et plus largement aux jeunes et à la population dans son ensemble.

    Complémentairement, et comme évoqué dans mes réponses aux précédentes questions, j’entends renforcer l’action du FOREm dont le rôle est justement de permettre une meilleure rencontre entre l’offre – actuelle ou à venir – et la demande d’emploi via une proactivité accrue, tant envers les demandeurs d’emploi qu’envers les entreprises.

    Ensuite, en réponse à la question sur l’opportunité d’obliger les demandeurs d’emploi à opter pour des professions permettant une mise à l’emploi plus élevée que la moyenne, j’étudie l’opportunité d’inciter les chercheurs d’emploi à se diriger vers les formations menant aux métiers en pénurie, et ce, en offrant un bonus financier à celui qui s’inscrira. Toutefois, j’exclus toute formule obligatoire ou « malus » pour les demandeurs d’emploi qui ne choisiraient pas ces formations. Cette proposition pourrait permettre d’augmenter le remplissage des sections de formations des métiers en pénurie du FOREm. Pour le surplus, elle trouvera davantage de précisions dans la réponse à la question écrite n°15.

    Deuxièmement, en réponse à la question sur le partenariat avec la Ministre de l’Enseignement obligatoire afin de promouvoir ces métiers, une collaboration est déjà organisée entre la Région wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF autour de la problématique du manque de main-d’œuvre dans certains secteurs. Elle est matérialisée dans les travaux des Instances Bassins Enseignement qualifiant – Formation – Emploi (dénommées ci-après IBEFE). Ces instances mettent en place une concertation permanente entre l’ensemble des acteurs du monde de l’enseignement qualifiant (secondaire, supérieur et promotion sociale), de la formation professionnelle et de l’emploi, ainsi que les partenaires sociaux. Ils sont chargés de mener les actions qui permettront l’établissement d’une cohérence des offres d’enseignement qualifiant et de formation professionnelle entre elles et avec les besoins socio-économiques constatés sur chaque bassin, en particulier dans les métiers en pénuries. La mise en place des IBEFE repose sur un accord de coopération entre la Région wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF. Cet accord est entré en vigueur le 22 novembre 2014. Toutes les informations sur le suivi des travaux des Bassins sont disponibles sur http://bassinefe.be .

    Par ailleurs, Le FOREm (et plus particulièrement les Carrefours Emploi – Formation – Orientation) mène des actions d’information dans les établissements scolaires du Hainaut (action menée dans le cadre d’un financement européen limité à cette zone d’éligibilité), et ce dès la 4e secondaire. Afin de renforcer les éléments sur lesquels les jeunes fondent leur orientation professionnelle, des informations sur le marché de l’emploi et les métiers porteurs sont directement amenées dans les écoles. Ce projet se déroule sous forme de séances collectives de 1 h 30 avec des groupes d’environ 25 élèves, soit un total par année de 19 000 élèves répartis sur 760 séances. Dans ce cadre, la liste des métiers en pénurie et le site Horizons Emploi sont largement exploités (https://www.leFOREm.be/HE/former/horizonsemploi-index.html).