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Les abandons d'animaux durant l'été

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1136 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 31/08/2017
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Je souhaiterais faire le point sur les abandons d'animaux domestiques au cours des mois de juin-juillet et août 2017 tant on sait que cette période est « propice » à ces comportements inadmissibles.

    En effet, plus de 60.000 animaux sont abandonnés, chaque année, en Belgique, les abandons ont essentiellement lieu, pendant l'été !

    C'est qu'avoir un animal de compagnie, ce n'est pas avoir un jouet, mais une responsabilité.

    Être propriétaire d'un animal signifie s'en occuper, bien sûr, mais pas seulement pendant l'année, mais aussi pendant les périodes où l'on s'absente.

    Quelles ont été et quelles sont les mesures préventives mises en place avec les refuges, les associations et l'unité du bien-être animal pour diminuer ce phénomène ?

    Comment ces mesures sont-elles évaluées ?

    Y a-t-il un débriefing avec les acteurs du secteur en automne et en hiver pour préparer l'année suivante ?

    Concernant les mois de juin, juillet et août 2017, Monsieur le Ministre dispose-t-il déjà d'un rapport statistique sur ces abandons ?

    Qu'en est-il de la capacité d'accueil dans les refuges ?
  • Réponse du 20/09/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les abandons en période de vacances estivales, ainsi que durant toute l’année, et les conséquences sur la possibilité d’accueil au sein des refuges sont des préoccupations récurrentes.

    En ce qui concerne les données relatives à la période estivale qui vient de s’écouler, la presse indique que les chiffres de cette année restent relativement stables en termes de nombre d’abandons. Le service du Bien-être animal ne dispose pas encore de données précises permettant de visualiser les fluctuations saisonnières puisque les statistiques sont établies sur base annuelle.

    C’est bien entendu en amont qu’il faut tenter d’endiguer ce phénomène. Comme outils principaux pour lutter contre les abandons, des campagnes de sensibilisation ont été menées depuis la régionalisation de la matière.

    Ainsi, une première campagne visant à décourager les achats impulsifs d’animaux comme cadeau de fin d’année et à faire prendre conscience au public des contraintes que représente un animal de compagnie a été mise sur pied. À cet égard, une campagne de communication par affichage sur les abribus et publication d’encarts pleine page dans plusieurs hebdomadaires a été menée. Le visuel en question avait été conçu afin d’insister sur le fait que l’acquisition d’un animal doit être un acte réfléchi et qu’un animal n’est pas un jouet.

    Dans le même ordre d’idée, le concours « Puissance Cat » a été mis en œuvre et pas moins de 126 écoles y ont participé. Ce concours est à présent clôturé, mais la mallette pédagogique, qui comporte un grand nombre d’informations à destination des familles, reste disponible sur la page http://www.wallonie.be/fr/bien-etre-animal-puissance-cat.

    Par la suite, une campagne de sensibilisation relative à la promotion de l’adoption d’un animal en refuge a également été menée. Cette campagne a mis à l’honneur le geste de ceux qui ont offert une nouvelle chance à un animal en l’adoptant dans un refuge. Indirectement, cela permet également de conscientiser les personnes qui abandonnent leurs animaux sur les répercussions de leur geste.

    Enfin, lorsque la prévention ne fonctionne pas, la législation relative à la protection et au bien-être des animaux prévoit que commet une infraction de deuxième catégorie celui qui abandonne un animal. Cela concerne les abandons qui se font ailleurs que dans un refuge. En effet, cette disposition ne s’applique pas aux propriétaires qui se séparent de leur animal dans un refuge. Dans ce cas, un montant forfaitaire est exigé par les gestionnaires.

    La capacité d’accueil des refuges en Wallonie évolue quotidiennement. Le service du Bien-être animal travaille sur un mécanisme permettant de centraliser cette information.