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Les emplois wallons

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 32 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 07/09/2017
    • de LEGASSE Dimitri
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Les résultats de l’étude «Noir Jaune Blues 2017» réalisée par la RTBF sont interpellants. On y observe un repli sur soi et une peur des étrangers. Un cliché assez persistant consiste à croire que les étrangers prennent le travail des Belges.

    S’il est vrai que le nombre de travailleurs détachés a fortement augmenté jusqu’en 2015, on doit adoucir le tableau par le fait que cela concernerait surtout les emplois peu qualifiés et pour lesquels les employeurs ont du mal à trouver des travailleurs belges.

    A mon sens, cela fait partie des devoirs du politique de casser les clichés pour donner un vrai aperçu de la situation. Nous avons vu par le passé que jouer sur les peurs et le rejet de l’autre ne mène qu’à des catastrophes.

    Face à ce cliché des étrangers qui prendraient le travail des Belges, que répond Monsieur le Ministre ?

    Peut-il dresser un bref aperçu de la situation en Wallonie ?
  • Réponse du 06/10/2017 | Annexe [PDF]
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    L’étude « Noir, jaune, blues 2017 » réalisée par la Fondation « Ceci n’est pas une crise » fait état notamment d’une diminution de la confiance des citoyens dans les Institution, des rapports à la société difficile (sentiment d’abandon, victimisation, peur de la pauvreté, …) et des problèmes identitaires de plus en plus prégnants qui mènent au rejet de l’islam et à l’antisémitisme.

    Pour casser les clichés, il faut tout d’abord objectiver la situation. Plutôt que de relayer et véhiculer des représentations, il faut confronter les idées reçues à la réalité.

    Ainsi, si certains Belges craignent que les « étrangers » prennent « leur » travail, je leur réponds que sur l’année 2016, près de 9 000 offres d’emploi sur l’ensemble des offres d’emploi gérées par le FOREm (ce qui ne représente qu’une minorité des offres d’emploi disponibles sur le marché) n’ont pas été pourvues. A titre indicatif, 8 000 primo-arrivants se sont inscrits au FOREm depuis 2015.

    Mais pour casser les clichés, il faut également travailler sur les mentalités, ce qui est l’affaire de tous. En tant que Ministre de l’Emploi, je m’emploierai notamment à lutter contre la discrimination à l’embauche, mais il faut que ce changement de mentalité soit porté par d’autres acteurs qu’ils soient du monde politique, de l’enseignement, de la formation ou des médias.

    J’en appelle donc à une responsabilisation partagée.