La lutte contre le chômage
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 37 (2016-2017) 1
2 élément(s) trouvé(s).
Question écrite du 07/09/2017
- de LEGASSE Dimitri
- à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
Monsieur le Ministre a déclaré récemment dans la presse vouloir augmenter les exigences vis-à-vis des chômeurs car le FOREm serait trop «gentil» et pas assez proactif ou directif avec eux.
Il compte aussi fortement pousser les chômeurs vers les métiers en pénurie au moyen d’incitants financiers.
Quant à la récente réforme des points APE mise en place par son prédécesseur, il annonce de gros changements avec une sévérité accrue dans l’octroi des aides et davantage de contrôles.
Vouloir lutter contre le chômage est une excellente chose mais je crains qu’en augmentant les critères d’octroi d’une aide sociale indispensable, Monsieur le Ministre ne punisse davantage des citoyens victimes d’un climat économique peu évident.
Comment Monsieur le Ministre compte-t-il obtenir ce qu'il appelle de « vrais chiffres de performance » du FOREm?
De quelle manière voudrait-il que le FOREm soit plus proactif et moins gentil avec les chômeurs ?
Quels seront les incitants financiers pour pousser les demandeurs d’emploi vers les métiers en pénurie ?
Comment compte-t-il objectiver les aides attribuées via les points APE ?
Réponse du 09/10/2017
- de JEHOLET Pierre-Yves
La priorité du FOREm doit être l’insertion dans l’emploi. Le FOREm doit passer d’une logique de moyens à une logique d’impacts. C’est pourquoi, le contrat de gestion du FOREm, signé le 7 mars 2017 sera assorti d’indicateurs d’impact ciblés et résolument orientés vers l’emploi.
Concernant la posture par rapport aux demandeurs d’emploi, ma volonté est que le FOREm responsabilise davantage les demandeurs d’emploi, et ce tout au long de leur accompagnement. Cela évitera en effet le nombre actuel important de sanctions lors de l’évaluation globale du comportement de recherche d’emploi après un an de chômage.
Je veux également un changement de mentalité : le FOREm doit davantage se connecter au marché de l’emploi et être nettement plus proactif pour en saisir toutes les opportunités d’insertion. Je pense en particulier aux actions permettant de mettre en relation directe les demandeurs d’emploi et les employeurs. Ces actions sont aujourd’hui marginales alors qu’elles sont très porteuses comme l’a démontré le jobday organisé récemment au FOREm avec Thomas et Piron dans le cadre d’un recrutement de 100 personnes.
En ce qui concerne les incitants financiers pour pousser les demandeurs d’emploi vers les métiers en pénurie, la question est l’étude actuellement. Il faut en analyser le coût et l’impact potentiel sur la mobilisation des personnes vers ces métiers.
En ce qui concerne l’objectivation des aides attribuées via les points APE, j’établis actuellement un cadastre très complet qui me permettra d’identifier très clairement tous les paramètres du dispositif, notamment la répartition des points par grands secteurs et sous-secteurs. Pour ce faire, des informations complémentaires de la DGO6, du FOREm et de l’Inspection sociale doivent encore me parvenir. C’est seulement après cette première étape que je pourrai me positionner très clairement sur l’objectivation de l’octroi des points APE.