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La reconnaissance du mois de juin 2017 comme calamité agricole

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 725 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 11/09/2017
    • de DUFRANE Anthony
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Selon les professionnels de l'élevage bovins et équins, les fortes chaleur de juin dernier ont eu et auront des conséquences sur l'état des animaux.
    Le manque d'herbe par temps de canicules diminuerait par exemple la fertilité de certains animaux. En effet, quand l'herbe manque, les animaux sont nourris au foin, ce qui aurait un impact (léger) sur leur fertilité.

    Par ailleurs, le stress peut aussi avoir un impact négatif sur les animaux. Les juments peuvent par exemple ressentir ce stress car n'étant fertiles qu'au printemps, si elles n'arrivent pas garder leur petit, il faut attendre une nouvelle année pour espérer avoir un poulain.

    Est-il possible de quantifier l'impact des fortes chaleurs de juin sur l'élevage wallon ?

    Le cas échéant, le mois de juin peut-il être reconnu comme calamité?
  • Réponse du 29/09/2017
    • de COLLIN René

    Tout d’abord, je me permets de préciser que le décret du 23 mars 2017, insérant un Titre X/1 relatif aux aides destinées à remédier aux dommages causés par des calamités agricoles dans le Code wallon de l’Agriculture, prévoit une intervention pour couvrir les dommages directs dus à l’évènement reconnu comme calamité agricole.

    Il est communément admis qu’un état de stress peut entraîner des conséquences sur la fertilité des animaux. Mais il est extrêmement difficile d’évaluer effectivement le stress subi par les bovins et les chevaux durant la dernière période de canicule. En effet, les vaches et les juments possèdent des capacités d’adaptation et le fait de complémenter la ration d’herbe fraîche avec du foin ne devrait pas systématiquement induire une baisse du potentiel de reproduction de ces animaux. Les raisons de la diminution de la fertilité dans les troupeaux sont multifactorielles et des études au cas par cas seraient nécessaires pour obtenir une estimation de celles-ci. Il faut donc nuancer le possible impact final des fortes chaleurs qui, heureusement, dans nos régions, sont souvent limitées dans le temps.

    En bovin, à une période où la plupart des troupeaux sont dans les prairies, avec, bien souvent un taureau, il est possible que le mercure élevé ait temporairement influencé les ardeurs de ce dernier. Toutefois, le cycle physiologique des vaches et génisses permet une fécondation plus tard dans la saison que ce soit par saillie naturelle en prairie ou insémination artificielle.

    A contrario, la période féconde des équins est plus saisonnalisée et s’étend généralement de mars à la mi-août. En l’absence de statistiques précises sur le sujet, des vétérinaires inséminateurs équins ont été questionnés sur leurs impressions en fin de saison. Comparativement aux années antérieures, ils n’ont pas perçu plus de troubles dans les cycles œstraux. Le ressenti majoritaire est, qu’in fine, la proportion de juments gestantes serait manifestement semblable aux autres années.