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L'impact de la numérisation sur la formation des travailleurs

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 42 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 11/09/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Les entreprises sont confrontées au changement (numérisation, globalisation, vieillissement des travailleurs, etc.) et doivent évoluer.

    L’automation et la numérisation posent question. Pour certains elles sont sources de perte d’emploi et pour d’autres, elles permettent d’augmenter la production et les emplois, parlant même d’une hausse de 50% pour la production et d’une hausse de 11% d’emplois.

    Les entreprises qui veulent briller au niveau mondial doivent s’équiper de technologies de haut niveau, mais doivent également avoir du personnel ultracompétent.

    Il est donc important que les travailleurs soient associés à cette évolution. Le changement en soi ne fait pas spécialement peur aux travailleurs c’est la façon dont il est managé qui inquiète.

    Je ne peux que partager l’analyse, notamment s’il s’agit de travailleurs moins qualifiés ou âgés, craignant de se retrouver tôt ou tard sur le carreau.

    N’est-ce pas le moment de négocier avec les partenaires sociaux un programme de formation qui vise à mieux préparer ces travailleurs aux changements induits par la numérisation du travail ?
  • Réponse du 24/10/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Basée sur les analyses de Roland Berger en 2015 qui ont démontré la nécessité d’une accélération forte notamment au niveau des usages du numérique, la stratégie Digital Wallonia vise à saisir toutes les opportunités du numérique en matière de croissance économique et de compétitivité (telles qu’identifiées par le Boston Consulting Group dans son étude publiée en 2016).

    Comme le souligne l'honorable membre, capter les bénéfices de la transformation numérique au profit de la Wallonie nécessite également de disposer des compétences numériques spécifiques. « Compétences et emplois » constituent donc l’un des 5 thèmes structurants de la stratégie numérique, avec 2 objectifs stratégiques.

    Le premier est la formation initiale des citoyens et notamment des Wallons les plus jeunes, dès l’enfance. Cela passe par l’école avec le Plan École Numérique, mais également en dehors avec des actions comme Wallcode, visant explicitement l’apprentissage du numérique.

    L’objectif est donc bien de susciter le développement, chez nos élèves et étudiants, de la capacité à utiliser les technologies numériques au quotidien de façon efficiente, raisonnée et sécurisée, mais aussi de découvrir les concepts qui fondent ces technologies et en particulier l’algorithmique et le codage. Cet objectif est à mon sens une priorité et une réflexion est cours pour permettre de renforcer et d’amplifier les actions en la matière.

    Le second est la formation professionnelle. En la matière, je rappelle que les entreprises qui souhaitent proposer des formations liées au numérique en général peuvent évidemment faire appel aux 4 centres de compétences numériques (Technifutur, Technofutur, Technocité et Technobel), chacun d’entre eux disposant par ailleurs de spécialisations (industrie, processus de gestion, e-commerce, télécoms, …).

    Au niveau du programme Made Different Digital Wallonia, il y a une volonté de travailler plus étroitement avec les Centres de Compétence pour offrir aux entreprises accompagnées dans le cadre d’une transformation industrie 4.0 l’opportunité de se faire accompagner. De plus, la 4e thématique du programme porte sur « Human Centered Production », et donc sur le développement de programmes permettant au personnel moins qualifié d’être formé et de devenir plus rapidement productif.