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Les défis de la mobilité

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1158 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 11/09/2017
    • de LEGASSE Dimitri
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    J’ai pu lire dans la presse les projets de Monsieur le Ministre en matière de mobilité et je voudrais en relever deux qui ont attiré mon attention.

    Tout d’abord, concernant sa volonté d’ouvrir la bande d’arrêt d’urgence aux voitures avec au moins trois personnes à bord, afin de faciliter le covoiturage, je suis convaincu comme lui qu’il faut encourager au maximum une mobilité partagée mais ce système semble assez compliqué à mettre en place en posant des problèmes en matière de sécurité et de contrôle.

    Ensuite, concernant sa volonté de collaborer avec Proximus pour localiser leurs abonnés et ainsi les réorienter en temps réel en fonction du trafic, l’objectif semble louable mais cela existe déjà pour les usagers et ce quel que soit l’opérateur. Je pense notamment à l’application "Waze" qui sert de GPS intelligent en indiquant la route et en adaptant l’itinéraire en temps réel grâce à une interaction des utilisateurs.

    Comment contrôler le nombre de passagers dans une voiture sans investir dans des systèmes compliqués et dispendieux ?

    N’y a-t-il pas un problème en matière de sécurité d’utiliser la bande d’arrêt d’urgence qui a été conçue pour les urgences ?

    Monsieur le Ministre a-t-il une idée du nombre d’usagers de la route utilisant "Waze" et une évaluation de l’efficacité de cette application en Wallonie ?

    Ne serait-ce pas plus simple de collaborer avec une plateforme spécialisée dans la mobilité des véhicules plutôt que de faire appel à un opérateur de téléphonie mobile ?

    La localisation des abonnés de Proximus ne pose-t-elle pas de problèmes en termes de respect de la vie privée ?
  • Réponse du 03/10/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    En ce qui concerne l’utilisation de certaines bandes d’arrêt d’urgence pour favoriser le covoiturage, il est tout à fait possible de contrôler le nombre de passagers dans les véhicules à un coût raisonnable via des systèmes de caméras.

    Quant à l’utilisation qui peut être faite de la bande d’arrêt d’urgence, elle repose toujours sur un choix étudié en fonction des situations et des priorités que l’on se donne. Dans certaines zones, il n’y a pas du tout de bandes d’arrêt d’urgence. Dans le cas qui nous occupe, d’une part, il s’agit d’une utilisation partielle, et d’autre part, elle pourra être compensée par des mesures particulières telles que la création de zones de refuge.

    Les chiffres concernant le nombre d’utilisateurs de « Waze » ne sont pas communiqués par Waze et son efficacité réelle n’est pas connue. (Aujourd’hui la Région wallonne a un accord avec Coyote, mais pas avec Waze).

    Concernant les données issues des opérateurs de téléphonie (et éventuellement d’autres sources), il est bien prévu de collaborer avec un prestataire spécialisé dans le domaine des informations de trafic et non en direct avec l’opérateur.

    Enfin, les données reçues sont toujours agrégées et anonymisées par des traitements préalables conformes à la règlementation sur le respect de la vie privée.