/

La qualité de l'eau de distribution en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1162 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 12/09/2017
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    L'eau, élément essentiel à la vie, peut se révéler être un danger pour celle-ci. C'est du moins, l'idée que l'on pourrait s'en faire si l'on prend en considération une étude américaine qui a analysé des échantillons d'eau potable dans près de 149 pays.

    Cette étude, à des degrés divers, a révélé la trace de microparticules de plastique.

    L'analyse réalisée par l'Université du Minnesota a démontré la présence de ces microparticules dans pas moins de 83% des échantillons prélevés dont la teneur pourrait avoisiner les 3 à 4000 microparticules par an.

    Il semble aujourd'hui, encore trop tôt pour se prononcer quant à l'incidence que ces microparticules peuvent avoir sur la santé.

    Une piste indique que cette consommation involontaire s'ajoute à d'autres microparticules que l'on pourrait trouver dans d'autres produits alimentaires et qui seraient potentiellement porteuses de substances chimiques ou bactériologiques.

    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de cette étude ?

    L'eau en Wallonie a-t-elle fait l'objet de cette étude ? Quels sont les résultats ?

    Dans le cas contraire, est-il envisagé de procéder à une analyse approfondie de l'eau ?

    Si nous pouvons être sûr de la qualité des analyses réalisés par les sociétés de distribution, celles-ci sont-elles équipées pour analyser cette "nouvelle" pollution et traiter efficacement les eaux qui viendraient à en être infectées?

    Enfin, il y a-t-il un seuil de tolérance  ? Ce seuil est-il d'application?
  • Réponse du 03/10/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Mes services ont pris connaissance des résultats des analyses de microplastiques dans l’eau potable réalisée par l’Université du Minnesota pour compte de la Communauté virtuelle de journalistes ORB.

    On ne peut pas parler d’inventaire mondial puisqu’on constate que les échantillons n’ont été pris que dans 14 pays, dont 7 Européens, desquels la Belgique ne fait pas partie. Les échantillons ont été pris au robinet des logements visités, ce qui ne permet pas de faire un lien avec l’origine des eaux distribuées.

    Il est conclu que l’Europe montre les meilleurs résultats dans ce domaine (seulement quelques microparticules de plastique par litre d’eau). Ces résultats restent questionnables quand on lit dans ce rapport que 5 échantillons témoins (blancs d’eau distillée) sur 30 se sont également révélés comme positifs selon la méthode employée.

    La Wallonie est soucieuse de la qualité de l’eau et investit en permanence pour maintenir un haut niveau d’exigence. Ce 4 octobre ont eu lieu les 9e assises de l’eau lors desquelles les résultats de plusieurs projets visant à détecter des nouvelles substances qualifiées d’émergentes ont été présentés.

    Sur base des résultats définitifs de ceux-ci, les analyses que doivent effectuer les distributeurs d’eau seront au besoin adaptées.

    La question des microplastiques concerne les eaux de surface or la Wallonie tire son approvisionnement en très grande majorité des eaux souterraines et n’est par conséquent pas concernée par cette problématique pour l’eau de distribution.

    Les décisions wallonnes en matière de lutte contre les déchets, notamment l’interdiction des sacs plastiques, permettent aussi de résoudre le problème à la source.

    La question des microplastiques impactant aussi les espèces aquatiques, un projet de recherche sur la question a débuté à l’Institut scientifique de Service public (ISSeP) en avril dernier. D’une durée de 3 ans, ce projet dénommé « MICROPLAST » vise à évaluer l’occurrence des particules de plastiques dans le tube digestif des poissons et des invertébrés dulcicoles ainsi que de la présence d’agents plastifiants chez ces organismes.