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Les conséquences pour l'économie wallonne de la négociation des contrats en dollars

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 45 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 12/09/2017
    • de MOTTARD Maurice
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Lu dans Le Soir :

    « Quand on demande à l’ex-ministre pourquoi la dette du Grand Prix augmente de 3 millions d’euros rien que sur une différence de taux euro-dollar en 2016 (ce qui ne jouait pas en 2015, mais sera encore le cas en 2017 et 2018), malgré une fréquentation du public en hausse, son cabinet répond : ce ne sont pas ces questions-là qu’il faut poser. On doit avant tout saluer ce qui est positif (+ 43 % en billetterie, + 29,5 % en chiffre d’affaires) et le résultat global d’un système salué par l’étude Deloitte. Au niveau belge, les retombées directes nettes s’élèvent à ± 28 millions d’euros, la Wallonie n’est donc pas la seule à bénéficier de l’effet retour du GP. Nous sommes bien au-dessus de la perte comptable de 8,6 millions d’euros qui a augmenté en 2016. Explication : hausse du prix du plateau, notamment en raison de la hausse du dollar (taux de change défavorable) et les frais d’organisation supérieurs vu le contexte sécuritaire (normes de sécurité revue à la hausse, coût important). Au final, l’étude montre que l’organisation du GP de F1 à Spa-Francorchamps a un impact positif après déduction des montants investis par la Région wallonne dans le GP et la couverture des pertes via les opérations de recapitalisation. »

    À croire ce que l’on peut lire dans la presse, il s’agit d’une fatalité que les contrats soient toujours négociés en dollars et non en euros.

    Ce qui nous expose en permanence aux aléas des cours de change entre le dollar et l’euro.

    Vu la politique du Président Trump, l’euro risque d’être encore plus fort que le dollar, l’un étant la monnaie d’un marché où le libre-échange gagnera en importance tandis que l’autre a tendance à se replier sur lui-même. Les risques que la charge financière soit encore plus lourde doivent nous inciter à nous poser la question suivante : va-t-on continuer d’avoir une attitude fataliste ou bien va-t-on réagir et insister pour que les contrats soient à l’avenir négociés en euros ?
  • Réponse du 02/10/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Les relations commerciales sont par nature bilatérales. Tous les termes d'une telle relation ne dépendent donc pas d'une seule des parties.

    Il convient, lorsque l'intérêt de la Wallonie est en jeu, de veiller à assurer les intérêts de celle-ci.

    Dans le cas évoqué, j'ai été informé de l'existence d'un contrat de couverture contre le risque du taux de change. Il apparaît que malgré celui-ci, le déficit de l'édition 2016 a été creusé notamment en raison du taux de change.