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Le développement du "cohoming" et des "hacker houses"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 49 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/09/2017
    • de ZRIHEN Olga
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Pour un indépendant ou un jeune entrepreneur, trouver un espace de travail peut s’avérer onéreux. À Bruxelles, le loyer mensuel d’un espace de "coworking" s’élève facilement à 300 euros. Les starters ont donc tendance à travailler à la maison avec les risques que cela comporte : baisse de motivation, de productivité et de rentabilité.

    Une nouvelle tendance se fait jour : le "cohoming". Des particuliers qui accueillent d'autres travailleurs chez eux. Le principe est simple : si on travaille tout seul chez soi et qu'on en a assez de l'isolement, pas très bon pour la motivation et la créativité, on peut inviter, moyennant contribution, un ou deux autres travailleurs indépendants à venir installer son ordinateur sur un coin de table.

    L'idée n'est pas de fournir un bureau indépendant et une salle de réunion, mais juste une multiprise et de transformer son salon en mini "open-space", avec WiFi, café, thé et petits gâteaux. La formule est payante, mais pas chère.

    Et surtout le grand intérêt, c'est de rencontrer des gens, d'échanger sur son projet, de partager des contacts, de faire du réseau. Ça marche d'ailleurs bien pour les tout jeunes entrepreneurs et les "freelance". On trouve aussi des étudiants ou des chômeurs.

    Un autre concept encore plus poussé fait son apparition, il s’agit du "hacker house". Vivre et travailler entre "geeks" dans une maison pour innover. De prime abord, cela ressemble à une colocation classique, mais les "hackers houses" permettent à des jeunes développeurs de se loger à moindres frais tout en partageant un environnement propice à la création. Dans les faits, tous les colocataires ont ou vont lancer leur "start-up" et font tout pour connaître le succès dans une habitation hyper connectée, entre auberge de jeunesse et un incubateur d’entreprises. 
    En moyenne, un locataire reste quelques mois dans une "hacker house", le temps de se lancer, de se développer ou… d’abandonner.

    Le concept de "cohoming" se développe-t-il en Wallonie ?

    Quels sont les prix moyens dans notre Région pour une journée en "cohoming" ?

    Existe-t-il une plateforme spécifique dédiée à cette nouvelle manière de travailler ?

    Concernant le "hacker house", une maison de ce type existe-t-elle en Wallonie ?

    Est-ce des outils soutenus dans les politiques wallonnes d’innovation et de création ?
  • Réponse du 04/10/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Le « cohoming » et l’« hacker housing » sont nouveaux dans le paysage économique. Ce mouvement est né d’initiatives privées et nous n’avons aucune demande émanant d’un acteur particulier de ce secteur. Il n’existe aucune structure ou plateforme en Région wallonne.

    Pour rappel, le mouvement coworking est officiellement né en 2012 en Région Wallonne et est en pleine expansion sous le suivi de CoWallonia. Un chèque coworking a été lancé en mai 2017. Celui-ci a une durée de 12 mois et peut s’élever jusqu’à 75 % HTVA des coûts de coworking pour les entreprises avec un maximum de 2500 euros par an et 5000euros sur 3 ans. Ainsi le chèque permet aux entrepreneurs de continuer à bénéficier des services du coworking et de stimuler l’innovation.