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Les accidents impliquant des voitures sans permis

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1178 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/09/2017
    • de ONKELINX Alain
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Dans la presse du 29 aout dernier, j'ai pu lire que l'Agence wallonne pour la sécurité routière avait constaté un nombre plus important de sinistres impliquant des voitures sans permis dans le sud du pays.

    De 2014 à 2016, 81 accidents ont eu lieu en Wallonie, contre 56 en Flandre et seulement 3 à Bruxelles.

    L'AWSR remarque également qu'un tiers des accidents entre une voiture sans permis et une voiture classique se produit par l'arrière, car l'écart de vitesse entre les deux est parfois surprenant.

    En effet, lorsqu'on sait que la vitesse de ces voitures sans permis est plafonnée à 45km/h et qu'elles circulent tout de même sur des routes prévues à 70 ou 90 km/h, on peut facilement s'imaginer le danger.
    D'autant que ce type de voiture ressemble de plus en plus aux voitures classiques, ce qui induit les autres usagers en erreur.

    Enfin, toujours selon l'AWSR, la gravité des sinistres impliquant une voitures sans permis est deux fois supérieure à une voiture traditionnelle en raison de sa carrosserie plus fine qui absorbe moins les chocs et de son manque d'équipements airbags.

    Ainsi, sur 1 000 accidents, la moyenne de tués est de 37 personnes, contre 17 pour les voitures classiques.

    Ces chiffres sont assez interpellants. Monsieur le Ministre confirme-t-il ces informations ?

    A-t-il des projets en la matière ?
    Dans l'affirmative, peut-il en détailler les contours ?
  • Réponse du 06/10/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je rappelle qu’il n’existe pas de voitures sans permis dans la mesure où un permis de conduire AM est bel et bien requis pour circuler avec les véhicules erronément appelés de la sorte. Pour rappel, ce permis demande de passer l’examen théorique et un examen pratique sur terrain privé. Il est donc préférable d'utiliser le terme de « voiturette » plutôt que de « voiture sans permis ».

    Il y a en effet plus d’accidents impliquant ces voiturettes en Wallonie qu’en Flandre ou en Région bruxelloise, mais il y a aussi plus de ces voiturettes immatriculées en Wallonie que dans les deux autres régions.

    La majorité des accidents de voiturette se produisent sur des routes limitées à 50 km/h (65 %). Il y en a environ un quart sur les routes avec de limitations supérieures : 90 km/h (16 %) et 70 km/h (10 %).

    L’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) confirme donc les informations parues dans la presse notamment celles liées à la gravité des accidents de voiturettes.

    L’AWSR a rappelé un certain nombre de recommandations à ce sujet : les conducteurs de voiturettes sont invités à prendre quelques cours d’auto-école pour apprendre à participer au trafic de manière prudente. Les usagers de voiturettes devraient également éviter autant que faire se peut les routes à 70, 90 où le différentiel de vitesse est important. Ils peuvent aussi coller un autocollant « 45 km/h » à l’arrière de leur voiturette pour informer les autres usagers de leur vitesse maximale. Les autres usagers, eux, peuvent aussi agir pour éviter des accidents, en étant attentifs à ce type de véhicule, et en étant patients pour dépasser uniquement lorsque les conditions de sécurité sont rencontrées.