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Le virus Usutu

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 736 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/09/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Pour la deuxième année consécutive, l’association flamande de protection de la nature «Natuurpunt» tire la sonnette d’alarme. La cause serait le retour du virus usutu qui s’attaque aux merles et autres moineaux notamment.

    Monsieur le Ministre a-t-il été alerté par des associations wallonnes sur ce point ?
    Quel est l’avis de son administration sur ce retour éventuel du virus ? Une étude plus complète a-t-elle été commandée ? Dans la négative, est-ce prévu ?
    Sur base de ces différentes informations, quelles mesures compte-t-il prendre ?
    Peut-il, de manière générale, faire le point dans ce dossier ?
  • Réponse du 06/10/2017
    • de COLLIN René

    La situation en Belgique n’a que peu évolué depuis l’année dernière, au cours de laquelle une première épidémie avait été notée en Flandre. Cette année, une nouvelle épidémie s’est développée dans cette même région. En Wallonie, seuls des cas isolés d’oiseaux morts contaminés ont été rapportés, mais il est possible que des foyers épidémiques soient passés inaperçus.

    Des analyses sont réalisées sur des oiseaux trouvés morts par la Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Liège, dans le cadre du « Réseau de surveillance sanitaire de la faune sauvage », financé par la Wallonie.

    29 des 48 oiseaux trouvés morts qui ont été autopsiés se sont révélés positifs. La plupart des oiseaux provenaient de la région de Namur et de Bruxelles, mais il est probable que le virus soit plus largement répandu. Ce chiffre indique une prévalence significative de cette maladie parmi les cas de décès.

    L’état actuel des connaissances permet de conclure que le virus Usutu sévit maintenant de façon permanente en Europe et peut provoquer, localement et temporairement, des mortalités importantes d’oiseaux sauvages. Néanmoins, aucune conséquence à long terme sur la dynamique des populations d’oiseaux n’a pu encore être démontrée et aucun élément ne laisse présager pour le moment une évolution inquiétante de la situation, ni pour les oiseaux sauvages, ni pour la santé humaine.

    Mise à part une surveillance active de la prévalence du pathogène, il n’existe pas de mesures réalistes susceptibles de réduire les mortalités parmi les populations d’oiseaux sauvages. Aucune action spécifique de lutte contre la propagation de ce virus n’est envisagée.