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Le juste prix du lait

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 741 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 18/09/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Une enquête réalisée par le MIG-EMB révèle qu’en 2016, le prix du lait n’a couvert que 65% des coûts de production.

    En effet, d’après l’enquête, en 2016, le coût de production était de 41,37 cent le litre et le prix moyen payé était de 26,7 cent. L’étude a intégré la main-d’œuvre  : 14,7 cent par litre produit.
    Elle a également examiné les coûts de production en Wallonie et en Flandre.
    Un producteur flamand a une rentabilité à 40,13 cent le litre et le producteur wallon a une rentabilité à 43,36 cent le litre.

    D’après un groupement de producteurs, le programme de réduction volontaire de la production a montré que le marché laitier peut seulement être stabilisé par le biais des volumes de production.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il les résultats de l’enquête publiée par le MIG  ?
    Correspondent-ils avec ses analyses  ?

    Confirme-t-il par ailleurs la différence entre la Flandre et le Wallonie en ce qui concerne le coût de production  ? Comment l’explique-t-il  ?

    Qu’a-t-il entrepris en 2016 pour amadouer les effets de la crise du lait ? A-t-il activé le mécanisme du filet de sécurité ? Ou la Région wallonne est-elle condamnée à observer passivement?
  • Réponse du 22/09/2017
    • de COLLIN René

    Tel que calculé par le Büro für Agrasoziologie und Landwirtschaft (BAL) pour le MIG-EMB, le coût de production du lait comprend le coût de la main-d’œuvre. Étant donné que le mode opératoire est le même pour les deux régions du pays et similaire à celui utilisé pour d’autres États membres dans lesquels le BAL a établi le coût de production du lait, la comparaison entre régions est envisageable.

    La différence entre les coûts de production s’explique notamment par les profils différents de l’exploitation moyenne. En 2016 par exemple, le volume moyen des livraisons a été de 554 600 litres par fournisseur flamand, contre 406 227 litres par fournisseur wallon (soit un écart de 37 %). L’alimentation des vaches laitières repose davantage sur le maïs et les concentrés en Flandre tandis qu’en Wallonie l’exploitation des prairies est privilégiée. De plus, en 2016, moins de 1 % de la production laitière flamande provenait d’exploitations en agriculture biologique contre un peu plus de 6 % en Wallonie.

    Par ailleurs, le prix du litre de lait standard est reparti à la hausse ces derniers mois, soutenu par le cours de la matière grasse, pour atteindre 35,70 euros/100 litres en juillet 2017, soit + 1,5 euro/100 litres par rapport au mois précédent. Et + 12,9 euros/100 litres par rapport au même mois de 2016.

    Les caractéristiques actuelles du marché laitier qui affectent la tendance du prix du lait sont des exportations dynamiques, des prix plus conséquents pour le beurre ainsi qu’une reprise significative des prix pour le fromage. La production de lait devrait être légèrement en hausse par rapport à celle de l’an dernier au deuxième semestre 2017. Toutefois, il y a encore d’importantes quantités de poudre de lait stockées dans le cadre du programme d’intervention publique et ces stocks devront tôt ou tard être remis sur le marché.

    Il est à noter que la Direction générale de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l’Environnement publie mensuellement sur le portail agricole de Wallonie un tableau de bord de suivi des marchés des productions animales, dont le marché du lait ainsi qu’un baromètre de la production laitière.

    Par ailleurs, j’ai répondu en date du 6 septembre 2017 en séance publique de la Commission de l’Agriculture et du Tourisme à la question d’actualité sur ce thème formulée par Monsieur DESQUESNES et intitulée « Le juste prix du lait ».