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Le secteur de l'écocostruction

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 1 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 20/09/2017
    • de DUFRANE Anthony
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Reconnu depuis 2003 par la Région wallonne, le cluster écoconstruction rassemble plus de 270 membres engagés dans la démarche de l'écoconstruction.

    Ce genre de construction permet de dépenser moins d'énergie grâce à des matériaux écologiques ou naturels. Ce domaine d'activité consiste à construire en respectant notre environnement, ainsi qu'en préservant celui des générations futures. À moyen terme, les dépenses énergétiques sont nettement inférieures à celles d'une habitation classique.

    Il s'agit d'un marché industriel et économique important à développer, et porteur en termes d'emplois.

    Aujourd'hui, l'écoconstruction rencontre-t-elle un succès croissant ?

    La demande dépasse-t-elle l'offre ?

    Quelles campagnes d'informations destinées aux professionnels du secteur sont-elles envisagées ?

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur ce dossier ?
  • Réponse du 17/10/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Le secteur de l’éco-construction rencontre un succès croissant. Au fil des années, le secteur évolue, se professionnalise davantage et de nouveaux matériaux apparaissent suite à des investissements et des démarches de recherche et développement. En 2010, le Cluster comportait 100 membres alors qu’aujourd’hui on en dénombre 270. Depuis 2010, des unités de production voient le jour en Wallonie : ouate de cellulose, blocs de chanvre, argilière, paille, bois, etc. On peut citer notamment Isohemp (blocs chaux-chanvre), Chanvreco (chanvre), Belchanvre (matelas isolant chanvre), Biolis (chanvre défibré), Zanzen (laine), Pcim (ouate de cellulose), Pailletech (blocs paille-argile), etc. Ainsi, entre 2010 et 2017, plus de 20 producteurs voient le jour ou augmentent significativement leurs productions dans notre région.

    De plus, étant donné qu’il s’agit de matériaux locaux, il n’y pas/peu de recrutement de travailleurs provenant de l’étranger. Actuellement, plus de 1000 emplois directs existent en Wallonie grâce à l’éco-construction.

    L’offre en termes d’architectes, d’entrepreneurs, de producteurs, de fournisseurs actifs dans l’éco-construction a évidemment augmenté ces dernières années. Malheureusement, la demande reste inférieure à l’offre : le grand-public, le secteur privé, le secteur public ne font pas beaucoup appel aux matériaux bio-sourcés.

    Le secteur, malgré son rapide développement, peine à s’imposer durablement sur le marché de la construction car les consommateurs ne sont pas encore pleinement sensibilisés à son potentiel. Mon cabinet a établi des contacts avec ce cluster en vue de faire le point sur le secteur et ses besoins.