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Les élevages de poules en batterie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 44 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 26/09/2017
    • de ARENS Josy
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Monsieur le Ministre a récemment déclaré son intention de participer à la fin de l’élevage des poules en batterie en Wallonie. Je le soutiens pleinement dans cette démarche.

    Ces élevages sont atrocement cruels pour les animaux. Ils ne sont plus tolérables dans une société comme la nôtre qui reconnaît de plus en plus qu’éviter la souffrance aux animaux est une valeur en soi. Les élevages en batterie sont, de surcroît, nuisibles à la santé humaine comme en atteste la récente affaire du Fipronil.

    Monsieur le Ministre souhaite laisser vivre les permis d’exploitation actuels le temps que les éleveurs puissent faire évoluer leur mode de production. Pour 2022, les exploitations actuelles devront devront cependant avoir réorienté leur mode d’exploitation mais seront aidées.

    Pourrait-il développer son intention ? Comment se traduira-t-elle dans les textes législatifs ? A partir de quelle date exactement refusera-t-il d’encore accorder des permis d’exploitation pour ces élevages ?

    Monsieur le Ministre indique que les oeufs de poules d’élevage sont de moins bonne qualité et surtout utilisés pour l’industrie agro-alimentaire (produits finis : gâteaux, pâtes ...) . Quelle est la marge de manoeuvre de la Région wallonne pour informer le consommateur à ce sujet ? Pourrait-il amener le sujet en conférence interministérielle et demander à son homologue en charge de la protection du consommateur ce qu’il compte faire à ce sujet ?

  • Réponse du 17/10/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le projet de Code wallon du bien-être animal qui fait actuellement l’objet d’une consultation auprès du Conseil wallon du bien-être des animaux reprend une disposition sur cette thématique.

    Ainsi, une disposition similaire à l’interdiction de l’élevage d’animaux à des fins de production uniquement ou principalement pour leur fourrure est reprise concernant les poules en batterie. Suivant cette disposition, l’installation ou la mise en service de cages pour l’élevage de poules pondeuses est interdite. Cela signifie qu’à compter de l’entrée en vigueur du Code wallon du bien-être animal, il ne pourra plus y avoir, en Wallonie, ce type d’élevage qui constitue une catastrophe du point de vue du bien-être animal. Les poules qui sortent de ces élevages sont des cadavres vivants. Il existe bien des associations qui tentent de retaper les animaux, mais la plupart sont destinées à l’abattoir.

    Heureusement, le nombre d’exploitations de ce type est déjà en diminution. Elles étaient 19 en 2014, il n’en reste plus que 13 à ce jour.

    Il faut aussi penser à ces éleveurs qui ont investi, il y a quelques années, dans un élevage de poules en cage et les laisser amortir cet investissement. Le Code wallon du bien-être animal prévoit donc, à leur égard, une disposition transitoire. Ainsi, l’utilisation de cages pour l’élevage de poules pondeuses restera autorisée jusqu’au 1er janvier 2022 pour autant que les cages aient été installées ou mises en service avant l’entrée en vigueur du Code.

    Outre l’aspect relatif au bien-être animal, l’aspect sanitaire interpelle au plus haut point. Nous l’avons vu dans le scandale du Fipronil, ces œufs sont potentiellement plus à risque dès lors que les cages sont généralement aspergées d’insecticides et autres produits.

    En matière de protection des consommateurs, au sens strict, la Wallonie a peu de marge de manœuvre dès lors que la compétence relève de l’État fédéral. Mais en attendant une position claire du ministre concerné, à ce sujet, la Wallonie continue à avancer.