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L'impact de la réduction des activités de Ryanair sur l'aéroport de Charleroi

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 10 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 26/09/2017
    • de SALVI Véronique
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports

    La compagnie Ryanair vient d’annoncer la suppression de 40 à 50 vols par jour pour une durée de 6 semaines soit un total de près de 2.000 vols sur l’ensemble de son réseau.

    Il semblerait que l’opérateur aérien soit victime de son succès et dans l’incapacité de trouver suffisamment de pilotes et de personnel de cabine pour assurer les vols tels qu’ils étaient planifiés jusqu’au début de la saison hivernale.

    Cette annonce a été très mal accueillie par le public, particulièrement par les voyageurs dont les vols déjà réservés étaient annulés, et pourrait avoir des répercussions sur les activités de la société dont on connaît l’importance pour l’aéroport de Charleroi.

    Actuellement de 4 à 6 vols sont annulés chaque jour à Charleroi. Monsieur le Ministre envisage-t-il des contacts avec les responsables de Ryanair afin de s'assurer, dans un premier temps, que le nombre de vols annulés ne variera plus ?

    Ensuite, dès que le nombre de pilotes permettra un retour à la normale, le site carolorégien sera-t-il parmi les premiers à pouvoir à nouveau tourner à plein régime ?

    Si les autorités aéroportuaires de Charleroi mettent tout en œuvre pour aider les voyageurs, le site carolorégien pourrait souffrir d’une mauvaise publicité du fait de cette mesure. Monsieur le Ministre envisage-t-il de mener des actions auprès du public pour préserver l’image de l’aéroport ?
  • Réponse du 17/10/2017
    • de CRUCKE Jean-Luc

    La Wallonie n’a pas de relations commerciales directement avec l’entreprise RYANAIR et n’a pas non plus de prise sur les relations commerciales entre RYANAIR et ses clients. A ce titre, j’ai pris acte de la décision du Ministre fédéral en charge de la Protection des consommateurs, Kris PEETERS de diligenter une enquête sur le sujet.

    Il est vrai que la suppression des 204 vols de Ryanair au départ de l’aéroport de Charleroi a un impact significatif sur l’image de l’aéroport. Néanmoins, la société de gestion de l’aéroport de Charleroi, BSCA, a mis tout en œuvre afin de répondre aux demandes des passagers.

    De plus, Ryanair, suite à un problème de gestion de congé de ses pilotes, a ensuite décidé de réduire sa croissance pour l’hiver 2017-2018 et a enlevé 25 avions de ses opérations.

    Ce qui signifie que pour Charleroi, un avion basé sur les 13 présents à l’aéroport restera au sol. Concrètement, il n’y aura pas de route suspendue mais plutôt une réduction des fréquences sur certaines destinations soit 30 vols par semaine avec une estimation de 100.000 passagers sur la saison hiver.

    L’impact est plus significatif sur l’emploi (8 à 10 ETP) mais la société de gestion s’est engagée vis-à-vis de son personnel à préserver tous les emplois pendant cette période de réduction temporaire de l’activité de Ryanair. Des formations seront notamment organisées pour le personnel.

    Il est vrai que BSCA ne peut présumer des actions qui seront prises par Ryanair par la suite. Néanmoins, la compagnie a affirmé son souhait de développer ses activités à Charleroi de manière privilégiée par rapport à Bruxelles et a d’ores et déjà confirmé l’ajout de nouvelles lignes depuis Charleroi pour 2018, dont Malte. Ces éléments sont donc très positifs pour l’aéroport.

    De plus, BSCA travaille à la diversification de ses activités afin de garantir la pérennité de l’emploi. En 2007, Ryanair occupait 86% des activités de l’aéroport contre 78% aujourd’hui.