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Le respect des accords signés lors de la fermeture de la sidérurgie liégeoise

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 17 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 03/10/2017
    • de GILLOT Frédéric
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Dernièrement, en commission, j'ai posé à Monsieur le Ministre la question de savoir comment il allait faire respecter les accords de fermeture de la sidérurgie liégeoise.

    En effet, il était précisé dans ces accords que, si une demande supplémentaire d’acier galvanisé se faisait sentir dans la BD Nord ArcelorMittal, ce serait la ligne 4 de Liège qui serait relancée prioritairement. Or, fin juillet 2017, on apprenait que ce serait une ligne de Florange qui serait modifiée afin de produire, elle aussi, de l’acier galvanisé, une demande supplémentaire de ce type de produit existant.

    Dans Le Républicain Lorrain du 28 juillet 2017, un responsable français s’exprime en ces termes : « L’opération n’était pas si simple puisqu’il a fallu, par exemple, justifier auprès de l’État belge la création d’une nouvelle ligne de galvanisation quand Liège en avait perdu deux ces dernières années. ».

    Ceci à mon sens est bien la preuve du non-respect des accords signés à Liège, car il est fait état d’une nouvelle ligne de galvanisation.

    Qui, au niveau régional, a été contacté pour recevoir la justification de la création de cette nouvelle ligne de galva à Florange et déroger ainsi aux accords signés ?
  • Réponse du 24/10/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Après une lecture attentive de l’article de presse auquel l'honorable membre fait référence, il apparaît que rien n’indique que l’extrait retranscrit dans la question fait référence aux propos d’un « responsable français ».

    La ligne dont il est question à Florange est une ligne qui doit produire deux produits spécifiques à destination des clients du secteur automobile. Ces produits dédicacés ne peuvent être produits sur une ligne classique de galvanisation, notamment dans la mesure où le revêtement est tout à fait particulier. Ce type de produits est, de manière historique, uniquement produit en France sur une filière dédicacée selon un processus qui ne peut se faire à Liège sauf à supposer des investissements énormes, notamment du fait des caractéristiques techniques de l’entrée et la sortie de ligne inadéquates à Flémalle. De plus, ce type de produits n’est pas visé dans l’accord tripartite de février 2014.

    Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’autres investissements importants à Liège pour des produits à destination du secteur automobile. La ligne « Jet Vapor Deposition », développée via la société ARCEO, société commune à ArcelorMittal et à la SOGEPA, en est l’exemple le plus évident.

    Il faut noter que l’investissement à Florange consiste en la transformation d’une ligne d’électrozingage et aboutit donc à la fin de la production de certains produits à Florange dont une partie de ces volumes seront repris sur la ligne d’électrozingage HP5 de Marchin.

    Enfin, je rappelle que le Comité de suivi de l’accord global de février 2014 réunit régulièrement des représentants de la Région wallonne, d’ArcelorMittal et des organisations syndicales. Ce Comité de suivi veille à la bonne exécution des engagements contractuels de chacun.